Le Premier ministre Abbas El Fassi a mis l'accent, lundi 26 avril, à Rabat sur la nécessité d'améliorer les mécanismes de coordination entre le gouvernement et la majorité au Parlement. La majorité resserre ses rangs. Les cinq partis politiques formant la majorité gouvernementale ont examiné, lundi 26 avril, à Rabat, lors d'un séminaire de coordination, les mesures à même d'améliorer les mécanismes de coordination et de concertation entre le gouvernement et la majorité au Parlement. Lors de cette rencontre, tenue sous le signe «Ensemble pour la consécration du processus démocratique», le Premier ministre Abbas El Fassi a affirmé que «les mécanismes de communication et du dialogue entre les composantes de la majorité gouvernementale fonctionnent de manière continue tant au niveau de la coordination sur les grandes questions qu'à celui des discussions sur les projets et propositions de loi». M. El Fassi a noté que cette rencontre s'assigne pour objectifs majeurs d'explorer les réalisations et perspectives de l'action gouvernementale. Cette réunion a été également destinée, selon le Premier ministre, à exprimer les avis sur les grandes questions et les projets édifiant l'avenir du Maroc dans les domaines politique, économique, social et culturel. «Le gouvernement et le Parlement sont appelés à déployer davantage d'efforts et à s'atteler à l'examen des moyens susceptibles d'améliorer leur rendement en matière de communication», a fait savoir M. El Fassi, expliquant que ceci est en mesure «de renforcer leurs rôles constitutionnel et politique dans un cadre de complémentarité des attributions et des objectifs». Le Premier ministre a mis l'accent, dans ce sens, sur la nécessité de développer la coordination entre les groupes de la majorité aux niveaux des deux Chambres du Parlement et des commissions parlementaires. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coordination de l'action entre les groupes de la majorité dans le sens d'une institutionnalisation d'une gouvernance des séances des questions orales. Il a affirmé que la promotion du rendement de ces séances fera de ces dernières une introduction indispensable pour la reconsidération de l'action politique. Pour le Premier ministre, il est également indispensable de s'atteler dès maintenant sur la préparation des prochaines élections législatives pour ne pas subir la pression du temps. Il est temps également, a-t-il dit, d'entamer les réformes dont l'importance et la nécessité ont été révélées et qui se rapportent à «la révision du Code électoral, de la répartition électorale, de la loi sur les partis politiques, le traitement du phénomène de la transhumance politique et la lutte contre l'utilisation illégale de l'argent dans les élections». Ces mesures sont à même, selon la même source, «de garantir la moralisation de la scène électorale, l'instauration de la gouvernance politique, la consolidation des acquis et la reconsidération de la chose politique». Abbas El Fassi a assuré, par ailleurs, qu'il présentera dans les prochains jours une déclaration devant le Parlement sur le bilan du gouvernement. A cette occasion, le Premier ministre a qualifié de «positif» le bilan provisoire de l'action gouvernementale dans les domaines politique, économique, social et culturel. Ainsi, au niveau social, Abbas El Fassi a assuré que «le gouvernement veillera à renforcer ses orientations majeures en consolidant les bases fondamentales du nouveau pacte social auquel avait appelé SM le Roi Mohammed VI». L'objectif, selon le Premier ministre, étant la construction d'une société solidaire et équilibrée. M. El Fassi a noté, en outre, que le gouvernement œuvre pour donner un nouvel élan au chantier royal de l'INDH, et ce en accélérant son rythme et en renforçant son efficacité. Il a mis l'accent sur les programmes mis en place pour venir en aide aux plus démunis, l'amélioration de l'accès des citoyens aux soins médicaux et les efforts entrepris par le gouvernement pour l'encouragement du logement social et la lutte contre l'habitat insalubre. M. El Fassi a mis l'accent, en outre, sur le programme de promotion de la qualité de l'enseignement public. «Le gouvernement a tenu à institutionnaliser le dialogue social et a entrepris des efforts considérables pour l'amélioration du revenu à travers l'engagement d'une enveloppe de 17 milliards DH», a-t-il souligné. Sur le plan économique, le Premier ministre a fait observer que le Maroc est parvenu, grâce à la dynamique des réformes structurelles qui ont marqué la dernière décennie, à instaurer une économie plus dynamique qui lui a permis de s'inscrire dans un nouveau processus de développement. «Malgré les crises alimentaire et pétrolière et la crise économique mondiale, le gouvernement a pu faire face à ces crises. Nous avons réalisé un taux de croissance de plus de 5,6% au titre de l'année 2008 et un taux de 5,3% au titre de l'année 2009. Nous avons pu, par ailleurs, contrôler le taux d'inflation qui n'a pas dépassé 1% au titre de l'année 2009. Ceci a été rendu possible grâce à la mobilisation du gouvernement d'une enveloppe budgétaire de plus de 50 milliards DH au titre des années 2008 et 2009», a expliqué Abbas El Fassi. Le Premier ministre a noté aussi que «grâce à la dynamique d'investissement et les stratégies sectorielles prometteuses lancées par le gouvernement, le taux de chômage a été réduit de 9,6 % en 2008 à 9,1% en 2009». Il a mis l'accent sur «la nouvelle génération de réformes à travers des stratégies sectorielles importantes» . Intervenant lors d'un point de presse tenu en marge du séminaire de coordination de la majorité, Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a souligné que cette rencontre «constitue l'occasion de consacrer la culture démocratique et une étape d'autocritique en toute franchise et responsabilité pour aller de l'avant dans le processus des réformes». Pour sa part, le ministre des Relations avec le Parlement, Driss Lachgar, a mis l'accent sur le rôle qui incombe à l'institution législative dans la promotion du processus démocratique au Maroc. Il a souligné, dans ce cadre, la nécessité de rationnaliser les procédures parlementaires pour dépasser les dysfonctionnements que connaît l'action de cette institution.