La rencontre qui a réuni sous la présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, le gouvernement avec la majorité dans les deux Chambres du Parlement sous le signe « Ensemble pour renforcer la marche des réformes », a mis en valeur deux vérités essentielles : La première réside dans l'unanimité entre les composantes de la majorité sur la nécessité de faire aboutir la présente expérience dans laquelle notre pays s'est engagé par l'application de la normalité démocratique et de poursuivre ensemble, gouvernement et majorité, les grandes réformes conduites par S.M. le Roi tout en accélérant la cadence de leur réalisation. Ceci, dans le cadre de la solidarité et du resserrement des rangs pour remporter les paris de la mutation démocratique que vit le Maroc et consacrer le développement durable et la vie décente pour les citoyens. Dans ce cadre, toutes les composantes politiques ont affirmé, lors de cette réunion caractérisée par la franchise et la responsabilité, la nécessité de procéder, dès à présent, à la réforme politique pour la moralisation de l'acte politique et la réhabilitation de la chose politique, en préparation des échéances électorales de 2012. Toutes les conditions et les garanties juridiques et morales devant être réunies pour leur succès, tout le monde a été unanime quant à la nécessité de la révision du code électoral, du découpage électoral et de la loi sur les partis politiques, du traitement adéquat du phénomène de la transhumance politique et de celui de l'achat des consciences et de l'utilisation de l'argent lors des élections. Dans ce contexte, le Premier ministre a réitéré la volonté politique du gouvernement de poursuivre la moralisation de la vie publique, signalant à cet égard le soutien du gouvernement à l'action de la Cour des Comptes rappelant que le Parti de l'Istiqlal, dans le cadre de la Koutla, avait défendu la constitutionnalisation de cette institution et le renforcement de son rôle dans le contrôle des deniers publics. Il a considéré que le dernier rapport de la Cour des Comptes comprend des remarques et signale les dysfonctionnements, de même qu'il comprend la réponse des concernés. La Cour des Comptes exerce toutes ses attributions sans intervention du gouvernement, a-t-il dit, ajoutant que c'est là un important indicateur de l'orientation démocratique empruntée par notre pays. Le Premier ministre a ajouté que l'engagement des poursuites est soumis à deux procédures si la Cour le décide : soit la Cour prononce des amendes, soit elle enclenche, à travers le ministère de la Justice, la procédure de l'examen pénal. Dans les deux cas de figure, a-t-il poursuivi, nous respecterons les décisions de la justice et nous considérons que tout le monde est égal devant la loi. Le gouvernement accorde une grande importance à la préservation des deniers publics et de la dignité des citoyens, a-t-il précisé. La deuxième nécessité sur laquelle a débouché cette importante réunion, qui couronne une série de rencontres que le Premier ministre avait tenues avec les chefs de groupes, est la nécessité d'améliorer les mécanismes de communication et de renforcer la coordination entre le gouvernement et la majorité. C'est la conviction politique dominante chez l'ensemble des composantes de la majorité et chez le gouvernement. Dans ce contexte, le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a annoncé la tenue de réunions du gouvernement avec les groupes de la majorité deux fois par an, soit lors de l'ouverture des deux sessions parlementaires, et ce, pour procéder à la discussion politique autour des dossiers et questions de l'heure et examiner les horizons de l'étape politique. Selon toujours la même logique, une nouvelle dynamique sera donnée à l'action de la haute instance de coordination entre le gouvernement et la majorité, que préside le Premier ministre et qui comprend les ministres représentant les différentes sensibilités politiques du gouvernement et les chefs des groupes parlementaires appartenant à la majorité, et ce, par la multiplication des rencontres de communication en vue d'améliorer la coordination et la concertation et de rehausser la prestation politique au sein du Parlement. Le gouvernement s'est ainsi engagé à accorder un intérêt plus grand aux initiatives législatives du Parlement. Une commission présidée par le Premier ministre et comprenant le ministre chargé des Relations avec le Parlement et les ministères concernés par les propositions de lois, en plus de chefs des groupes de la majorité auteurs des propositions, procédera à l'examen et à la classification des propositions selon leur importance et leur valeur et touchera à leur sujet avant d'entamer la procédure d'adoption des textes objet de consensus. Concernant certains projets de loi de grande importance, les groupes de la majorité seront associés à la discussion de la première mouture de ces textes en vue de les enrichir avant d'entamer la procédure d'adoption. Dans ce cadre, le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mazouar, s'est engagé à appliquer cette méthodologie et à soumettre la loi organique des finances aux groupes de la majorité avant de la soumettre au Conseil de gouvernement en vue de l'enrichir. Il est de ce fait clair que la volonté politique est réelle pour poursuivre les grandes réformes qui édifient l'avenir des générations montantes, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, pour renforcer les institutions constitutionnelles et pour consolider la majorité dans le cadre de l'alliance entamée depuis le premier gouvernement d'alternance consensuelle et même avant pour certains partis. C'est ainsi qu'a été affirmée la poursuite de la marche politique, gouvernement et majorité, de façon solidaire, vers les prochaines échéances électorales et la préparation de l'action ensemble pour la période de l'année 2012, dans le cadre de l'alliance de la majorité qui a réalisé un cumul d'importants acquis pour notre pays.