L'Union de l'Organisation Démocratique du Travail (ODT), principal syndicat au sein de la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision, a lancé un appel pour un dialogue social sérieux et responsable, exhortant à accélérer les réformes au sein de cette institution médiatique publique. Le syndicat a mis en garde contre les conséquences de ce qu'il qualifie de «suffocation professionnelle et institutionnelle» ressentie par les employés. Dans une lettre adressée au directeur général, le syndicat a exprimé sa préoccupation face à l'absence de signes indiquant une résolution de la crise actuelle. Il a souligné que l'ignorance du dialogue social et la dépendance aux «déclarations officielles dépourvues de crédibilité» aggravent la souffrance des employés et ne reflètent pas la réalité quotidienne au sein de l'entreprise. Le syndicat a critiqué ce qu'il considère comme un manque de volonté réelle de réforme de la part de l'administration, avertissant que la situation actuelle menace les droits et acquis professionnels et sociaux des employés, notamment en ce qui concerne les retards dans le paiement des salaires, la déclaration à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), ainsi que la gestion des dossiers de diffusion télévisuelle et des compétences internes. L'ODT a demandé à l'administration de clarifier sa position sur les appels répétés qu'elle a lancés, exigeant la nomination d'un responsable doté de pleins pouvoirs pour négocier les questions en suspens, dans le but d'atteindre une vision de réforme globale. Le syndicat a également rejeté ce qu'il considère comme des «tentatives de tromper l'opinion publique» par des déclarations officielles qui ne reflètent pas la réalité, affirmant que l'opacité et le mépris ne servent ni les intérêts de l'institution ni ceux de ses employés, et qu'ils vont à l'encontre des directives nationales visant à renforcer la protection sociale et à améliorer les conditions des travailleurs du secteur public des médias. Le syndicat a conclu sa lettre en soulignant que le dialogue reste une option stratégique incontournable, avertissant que la poursuite du silence officiel sera interprétée comme un refus catégorique de tout projet de réforme sérieux au sein de la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision.