Le député Mohamed Touimi Benjelloun, membre du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a été élu président du conseil d'arrondissement de Mers al-Sultan à Casablanca. Une élection qui fait suite à la révocation de l'ex-président Mohamed Boudrika par le tribunal administratif de Casablanca. Cette absence a perturbé le fonctionnement de la préfecture, étant donné que le député RNI n'a pas délégué sa signature à ses adjoints C'est Mohamed Touimi Benjelloun, candidat unique à cette élection, qui a recueilli 17 voix, alors que 3 membres du conseil, membres du Parti de la Justice et du Développement (PJD), pour leur part, se sont abstenus de voter. Concernant les 21 membres du conseil, on note la présence de 20 d'entre eux, alors que le seul absent reste Mohamed Boudrika La révocation de Boudrika, le 6 mai, fait suite à son absence prolongée de ses fonctions, qu'il a justifiée par des raisons de santé. Cette absence a perturbé le fonctionnement de la préfecture, notamment en ce qui concerne l'octroi des licences commerciales et des permis de construire, lesquels n'ont pas été délivrés aux demandeurs, étant donné que le député RNI n'a pas délégué sa signature à ses adjoints. Toutefois, selon les médias, la justice le poursuit également, puisqu'il a été condamné à un an de prison avec sursis plus une amende de 232 500 Dh dans une affaire d'émission de chèques non couverts. En effet, il s'agit d'un véritable basculement du pouvoir du Rassemblement national des indépendants (RNI) vers le Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), à l'issue d'un accord conclu entre les composantes majoritaires du conseil communal. De même, Boudrika, aussi président du Raja, avait déclaré lors de sa visite à Londres qu'il était en train de suivre un traitement médical, alors que sa révocation est intervenue à l'initiative du gouverneur de la circonscription de Mers Sultan-Fida en raison de cette longue absence, à laquelle s'ajoutent toutes les conséquences juridiques et administratives qui en découlent. Ainsi, la nouvelle présidence de Mohamed Touimi Benjelloun s'inscrit dans un paysage politique ponctué par des ajustements et des recentrages au sein des conseils communaux, traduisant l'évolution des tendances en matière d'alliances politiques Pour rappel, le 5 janvier, les élus de l'opposition ont rencontré Mohamed Boudrika. Lors de cette réunion, le président de la préfecture est revenu sur sa décision et a demandé à tous les députés élus de se coordonner avec ses adjoints pour assurer la gestion des services de la province et le traitement des demandes des citoyens. De plus, le 17 avril 2024, ce dernier avait envoyé une lettre de notification officielle, exigeant qu'il reprenne ses fonctions dans un délai d'une semaine, faute de quoi une procédure de destitution serait initiée, conformément à la loi. À l'expiration de ce délai, le 24 avril, la procédure de destitution a été lancée.