Malgré les critiques généralisées dirigées contre le Parti de la Justice et du Développement (PJD) et son secrétaire général Abdelilah Benkirane concernant les interventions lors du festival national sur la réforme du Code de la famille, le secrétariat général a maintenu fermement sa position sur les propositions présentées, réaffirmant ses critiques envers le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et certains partis politiques qu'il accuse de « l'autorisation de l'interdit et l'interdiction du licite« . Dans un communiqué issu d'une réunion extraordinaire du secrétariat général du PJD, en réponse aux critiques émanant de plusieurs partis politiques dénonçant les déclarations des intervenants, le parti a déclaré que « certaines réactions, ne pouvant tolérer le succès retentissant du festival national et la forte adhésion populaire, se sont résolues à recourir à des termes désuets et improductifs tels que le chantage de l'État ou la fomentation de la discorde (La Fitna), démontrant ainsi leur habitude de ressortir des critiques vides de sens« . Rachid Hamouni, président du groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, a critiqué les propos du secrétaire du PJD, soulignant qu'Abdelilah Benkirane n'avait pas le droit de « calomnier, déformer voire inciter ouvertement contre les positions de partis politiques et nationaux travaillant dans le cadre de la référence constitutionnelle nationale et des valeurs nationales, et ce, depuis des décennies, et à l'encontre d'une institution nationale constitutionnelle fondamentale telle que le Conseil national des droits de l'homme« . Hamouni a aussi averti que le leader du PJD, Benkirane, a proféré des accusations « infondées et frivoles, allant jusqu'à adopter une rhétorique excluant quiconque ayant une approche réformiste de l'islam« , et tentant de diviser le monde entre pays islamiques et non-islamiques, tout en classant les Marocains selon une interprétation personnelle de la foi, insinuant que toute opposition au conservatisme équivaut à une opposition à l'islam et au Coran. En réaction, le Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM) a appelé à écarter le Code de la famille des « surenchères politiques et populistes« , accusant à son tour le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, d' »exploiter le code de la famille et de perturber le travail du comité royal chargé de la révision à des fins électorales liées à la recherche du retour de la popularité perdue« . Cela dit, le PJD ne veut rien entendre. Le parti des « frères » a souligné dans son communiqué l'importance des interventions lors du festival, mettant en avant « le niveau élevé, légal, scientifique et politique qui a caractérisé toutes les contributions, animées par des dirigeants, des cadres féminins et des personnalités nationales reconnues pour leur patriotisme et leur engagement envers les principes nationaux« . Ces interventions, poursuit le parti, ont contribué à sensibiliser les citoyens à ce chantier communautaire crucial, alertant sur les propositions potentiellement préjudiciables à la structure sociale et familiale, tout en critiquant la méthodologie adoptée par le CNDH concernant la révision du Code de la famille. Le PJD a ainsi répondu aux critiques de plusieurs responsables politiques, affirmant dans son communiqué être « un parti national qui remplit ses devoirs, responsabilités et rôles conformément à la Constitution et à la loi, dans le respect et l'engagement envers les principes sociaux et les fondements de la stabilité« . Le parti a souligné que les voix discordantes, dénuées de fondement et de clarté dans leur discours, ne feront que renforcer sa détermination à défendre ses positions sur toutes les questions sociales, en particulier celles touchant aux références constitutionnelles. In fine, le PJD a appelé les citoyens et les militants à intensifier leur engagement dans les chantiers de révision du Code de la famille, soulignant l'impact majeur de ce chantier sur l'unité et la stabilité de la famille et de la société. Le parti a également rappelé que ce festival national s'inscrit dans une série d'initiatives entreprises depuis plusieurs mois, dans lesquelles il a exprimé ses positions sur la révision du Code de la famille, conformément aux références islamiques, constitutionnelles et aux directives royales.