Après le déroulement de sa réunion ordinaire ce week-end, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) a publié un communiqué dans lequel il critique la performance du gouvernement d'Akhannouch et dénonce en parallèle les recommandations du Conseil national des droits de l'homme sur le Code de la famille. D'après le communiqué du PJD, le Secrétariat général a exprimé sa grande préoccupation et inquiétude face aux preuves accumulées de la faible efficacité et du manque de performance du gouvernement actuel ainsi de l'incapacité qu'il manifeste en gérant les affaires publiques. Le SG a également mis l'accent sur la nette régression de l'exécutif dans l'adoption de l'approche participative, qui a conduit, selon le PJD, au déclenchement de nombreuses protestations successives que le pays connaît depuis plusieurs semaines dans divers secteurs, menant à la suspension de certains services vitaux. Il précise que « l'incapacité persistante du gouvernement à communiquer efficacement avec l'opinion publique et son attitude attentiste en matière sociale, tensions et problèmes de développement et de gestion dans un certain nombre de secteurs » menacent la paix et la stabilité sociale du Royaume. Le Secrétariat Général a notamment révélé la surprise des membres du Parti par rapport aux recommandations formulées par Amina Bouayach, la Présidente du Conseil National des Droits de l'Homme, concernant le Code de la Famille et son insistance à émettre de telles propositions qui reflètent les constantes et les valeurs de la société marocaine et les exigences constitutionnelles en matière d'institution de la famille, et lui rappelle » les rôles du Conseil encadrés par la loi et qui en font une institution nationale dans laquelle il est censé adhérer à des références et des constantes de l'État et la société, et se concentrer sur les vrais enjeux liés à la protection des droits de l'homme dans leurs dimensions politique, civile, économique et sociale ». En outre, le PJD fait appel à tous les acteurs du Parlement, du gouvernement, des institutions nationales et de la société civile à « adhérer à la méthodologie scientifique et aux constantes fixées par Sa Majesté le Roi en tant que Commandeur des Croyants, concernant le code de la famille et à résoudre les problèmes de son implémentation, qui se fonde sur la loi islamique et ses catégorisations en la matière », en ajoutant qu'il « est conforme à l'identité et aux valeurs de la société marocaine et aux exigences constitutionnelles », et insiste que ce code élève la valeur et le prestige de l'institution familiale et maintient sa stabilité tout en évitant « les menaces et les diktats extérieurs ». La même source dévoile que le parti refuse ce qui relève de la « composition du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, une exclusion complète d'un courant de base au sein de la société », et sa domination au niveau du courant politique et idéologique sur la plupart des institutions constitutionnelles consultatives d'une manière « qui ne tient pas compte de la représentation politique, du pluralisme et des équilibres sociaux, intellectuels, politiques, électoraux, syndicaux et civils », surtout dans un contexte organe constitutionnel consultatif « soucieux de contribuer à dessiner les orientations d'un secteur stratégique qui a un grand rapport avec les constantes, l'identité, la référence islamique, et les choix de civilisation du royaume, et l'avenir du pays et des citoyens », ajoute le communiqué. Toutefois, le Parti de Benkirane apprécie et salue les résultats de la réception royale cette semaine du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et « l'affirmation de Sa Majesté le Roi, que Dieu le préserve, sur la ferme et seule position du Maroc concernant le règlement du différend régional fabriqué sur le Sahara marocain », qui est représenté par l'autonomie dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume.