Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a organisé ce vendredi à Bouznika son 11è congrès national sous le slogan « L'alternative démocratique progressiste », saisissant l'occasion pour examiner la situation actuelle du Royaume à différents niveaux économiques, sociaux et politiques en présence des dirigeants des partis et syndicats marocains, ainsi que des partis de gauche arabes et étrangers. Lors de son discours d'ouverture de la 11è conférence, le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdellah, a évoqué la question du conflit du Sahara tout en pointant du doigts la "responsabilité directe" de l'Algérie en soulignant qu'à "l'encontre de la bonne volonté de notre pays et de ses démarches positives, les opposants à notre intégrité territoriale, et les gouvernants algériens en particulier, insistent sur l'intransigeance, en réfutation du mythe de la république fictive, et sur des prises de position téméraires et transgressantes, dans le but d'une solution politique qui fait obstacle à la réalisation d'une solution optimale et irréaliste à la solution politique de ce différend artificiel". Le SG du parti précise que ces positions algériennes viennent « en contraste déroutant avec les aspirations du peuple du Maghreb et leurs aspirations à l'unité, à l'intégration et à la prospérité commune", en ajoutant que "notre pays reste docilement attaché, comme en témoignent le contenu de plusieurs discours et initiatives royaux, à la politique de la main tendue envers tous ses voisins, et est désireux de construire le Maghreb, espérant qu'un jour le langage de la raison , la vérité et la légitimité prévaudront". Le politicien rappelle ainsi que l'intégrité territoriale du Royaume a connu des évolutions positives et fières, dont les plus importantes se sont manifestées dans la conjoncture historique liée à la reconnaissance américaine du Sahara marocain, telle qu'elle s'est incarnée dans la transformation positive de la position du voisin espagnol, ce qui est considéré comme une percée politique importante compte tenu de la responsabilité historique de l'Espagne dans cette affaire. Il salue notamment tout les effort déployés par les parties concernées et « les gains concrétisés par le nombre croissant de pays soutenant la position de notre pays, alors que chacun prenait de plus en plus conscience du sérieux et de la crédibilité de la proposition marocaine d'autonomie, et de son importance comme proposition crédible pour la clôture définitive de ce conflit artificiel« . Pour le SG, « notre pays s'achemine progressivement, avec une approche libre et indépendante, vers la position qu'il mérite, fondée sur ses acquis démocratiques, économiques et sociaux, et sur la diversité et la fusion des composantes de son identité nationale unifiée, arabe, islamique, Berbère, Hassaniya saharienne, indo-méditerranéenne et ses riches affluents africains et méditerranéens« , et fait savoir en ce sens que « quelle que soit la gravité des difficultés, notre pays a appris, tout au long de son histoire, à transformer les crises en opportunités de progrès. C'est ce qui nécessite d'avancer dans notre voie de développement, dans le renforcement de notre espace démocratique, et de renforcer notre structure institutionnelle, dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale« . Benabdellah déclare, au nom du PPS, que les membres de son parti sont "fiers des acquis diplomatiques", et insiste sur "la nécessité de poursuivre les efforts à ce niveau, autant nous affirmons que la résolution de la question de notre intégrité territoriale passe, en premier lieu, par le renforcement de notre front intérieur, économique, social et politique, pour assurer la poursuite et le renforcement de la mobilisation de toutes les composantes du peuple marocain autour de la question de notre intégrité territoriale. Ce détour est ce qui constitue la première source de notre force et de notre constance".