La Chine favorable pour une solution négociée, juste et durable de la question du Sahara Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdellah a eu, mercredi à Rabat, des entretiens avec le vice-ministre chinois Liu Hongcai, chargé du département international au Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui ont porté sur les moyens de renforcer les relations de coopération entre les deux partis et pays et l'évolution de la question de l'intégrité territoriale du Royaume. Au cours de ces entretiens, qui se sont déroulés en présence des membres des délégations des deux partis, le responsable chinois a réaffirmé la position de son parti et de son pays au sujet de la question du Sahara marocain, soulignant que son pays continuera d'œuvrer aux côtés des autres pays pour parvenir à une solution acceptable pour toutes les parties, juste et durable de ce conflit. En Chine et au PCC l'on apprécie beaucoup les efforts et la volonté du Maroc de parvenir à travers le dialogue à une solution pacifique de ce conflit, a précisé le responsable chinois, qui a suivi avec attention un exposé du SG du PPS sur l'évolution de la situation, à l'issue notamment des dérapages verbaux et comportements inacceptables du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de la marche nationale de 3 millions de Marocains à Rabat pour dénoncer une telle dérive ainsi que sur la proposition d'autonomie présentée par le Maroc pour résoudre ce problème, proposition considérée comme crédible et sérieuse par l'ONU. Malgré cela, a-t-il dit, le secrétaire général de l'ONU parlait à Tindouf de la thèse du référendum, option dépassée par les résolutions de l'ONU qui insistent plutôt sur la nécessité de rechercher une solution négociée du conflit. Pour sa part, le responsable chinois a exprimé la volonté de son parti et de son pays à promouvoir davantage les relations séculaires entre le Maroc et la Chine et entre le PCC et le PPS, partis qui sont «très proches l'un de l'autre sur le plan idéologique et de la vision du futur », a-t-il précisé. Dans cet ordre d'idées, il a invité le PPS à participer à la conférence-dialogue entre le PCC et les partis politiques arabes (30 au total), prévue au cours de la seconde moitié du mois d'avril prochain, invitation acceptée par le SG du PPS. Il a également fait un exposé détaillé sur la situation économique dans son pays, précisant que la Chine va entamer un nouveau quinquennat qui a fixe le taux de croissance de l'économie entre 6 et 7 pc seulement, prévu la création de 10 millions de postes d'emploi par an et la délivrance de 60 millions de personnes de leur état de pauvreté. Il est également prévu de construire 20 millions d'unités de logements au cours des 5 prochaines années, a-t-il ajouté, précisant que le nouveau plan quinquennal s'est fixé aussi de nombreux objectifs visant l'amélioration des secteurs de l'enseignement, de la santé et de la culture et la poursuite des réformes économiques et démocratiques dans le pays, qui aspire à renforcer davantage sa position dans l'intérêt des partis politiques de la gauche dans le monde et du progrès et de la justice de l'humanité. Auparavant, le secrétaire général du PPS a présenté à son homologue chinois l'expérience marocaine et la singularité du modèle choisi par le Maroc au lendemain du soi-disant printemps arabe, dont les conséquences catastrophiques sont toujours d'actualité dans les pays arabes. Il a également fait savoir que le PPS a opté de manière souveraine pour la participation à une coalition gouvernementale, dirigée par un parti à référentiel islamique, expérience qui s'est soldée par un bilan fort positif (réduction du déficit de 8 à 4 pc actuellement) et des réformes sensées avoir un impact hautement positif sur le devenir du pays (caisse de compensation, régimes de retraite), sans oublier les mesures prises en matière de réduction des prix des médicaments, de l'extension de la couverture médicale et sociale, de lutte contre les bidonvilles et l'habitat insalubre, la réduction du déficit en logements et les autres mesures au profit des veuves d'étudiants, etc. Quant au PPS, qui a contribué à la réussite de cette expérience et à la réalisation de telles réformes, a-t-il dit, il en est sorti plus fort qu'avant en doublant notamment le score de ses voix obtenues lors des dernières élections communales et régionales, a ajouté le SG du PPS. Cet entretien s'est déroulé en présence de Khalid Naciri, Rachid Roukbane, Aicha Lableq et Abdessamed Zemzami, membres du Bureau politique du PPS, Kamal Chriti et Moussa Akesbi, membres du Comité central du parti.