Les travaux du onzième Congrès national du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) qui se tiennent, du 11 au 13 novembre, sous le thème « L'Alternative démocratique progressiste », ont été ouverts vendredi à Bouznika. Au cours de ce conclave, les congressistes s'attèleront à l'élection d'un nouveau Secrétaire général du parti et à la définition des orientations politiques de leur formation pour la prochaine étape. Lors de la séance d'ouverture du Congrès, le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, a présenté, au nom du comité central, un rapport dans lequel il a passé en revue l'ensemble des développements politiques et économiques sur les plans national, régional et international, soulignant que le PPS tient son congrès quatre ans après le dernier en date, une période au cours de laquelle de nombreux développements sont survenus à l'échelle nationale, régionale et internationale. Dans son approche des différents changements, le PPS est resté fidèle à son identité nationale, démocratique et de gauche, ainsi qu'à sa ligne politique claire, tout en veillant à renouveler ses modes d'adaptation vigilante aux changements, selon M. Benabdallah. Le PPS est convaincu du rôle des institutions, et à leur tête l'institution de la monarchie qui assume, historiquement et constitutionnellement, un rôle d'avant-garde et jouit d'une place centrale dans la conduite des réformes, dans le cadre d'une Constitution qui garantit à toutes les autres institutions constitutionnelles l'exercice de leurs attributions, a dit le SG du PPS, estimant que la véritable démocratie, fondée sur la liberté, la responsabilité, le patriotisme et la citoyenneté, est le garant de la stabilité et du développement. Ces objectifs qui constitué le fondement du document « Le nouveau souffle démocratique » qui a encadré les travaux du dernier congrès du parti en 2018, a dit M. Benabdellah, ajoutant que c'est orientations sont toujours d'actualité, et se font appuyés aujourd'hui par le document « l'alternative démocratique progressiste ». Il a rappelé que le parti a contribué, « de manière positive et consensuelle », à la préparation de l'arsenal juridique des élections législatives de septembre 2021, qui se sont déroulées dans les délais impartis, et à l'issue desquelles le PPS a obtenu des « résultats honorables », appelant à œuvrer pour réunir les conditions politiques et les cadres juridiques nécessaires pour améliorer l'opération électorale, sur la forme et le fond, et assurer la participation et la présence des meilleures compétences les plus intègres, au sein des institutions élues. Après s'être attardé sur les difficultés économiques et sociales auxquelles sont confrontées de nombreuses franges de la société, M. Benabdallah a appelé le gouvernement à « faire face à la crise » et ne pas se contenter à « la justifier », à assumer les charges de cette conjoncture difficile et à mettre en avant sa capacité à imaginer des solutions et à opérer les réformes nécessaires, soulignant l'impératif de prendre les mesures qui s'imposent pour affronter la flambée des prix et assurer la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire du Maroc. Concernant l'intégrité territoriale du Royaume, M. Benabdallah a souligné que le dossier de la cause nationale a connu des développements positifs, notamment la reconnaissance historique par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara et le changement de la position du voisin espagnol, ce qui représente une « avancée importante » au vu de la responsabilité historique et politique que l'Espagne assume dans ce dossier. M. Benabdellah a noté également le nombre grandissant des pays soutenant la position du Royaume, soulignant la prise de conscience, au niveau mondial, du sérieux, de la crédibilité et de la pertinence de l'initiative marocaine d'autonomie pour clore définitivement ce conflit artificiel, dont la responsabilité directe incombe à l'Algérie, qui s'oppose aux ambitions des peuples du grand Maghreb et de leurs aspirations à l'unité, à l'intégration et à la prospérité commune. La séance d'ouverture du Congrès a été marquée par la présence, notamment, du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de responsables des partis de la majorité, de l'opposition et de centrales syndicales, ainsi que des représentants de plusieurs formations politiques étrangères amies. Le premier jour de ce congrès a été ponctué par la présentation et l'approbation des rapports de la commission d'accréditation sur la légalité de la formation du congrès, de la commission nationale préparatoire, de la commission nationale du contrôle politique et d'arbitrage et de la commission nationale du contrôle financier, ainsi que par la présentation et l'approbation du rapport financier, outre la composition de la présidence du congrès et la constitution de ses commissions et présidences, ainsi que la formation de la commission de supervision de l'opération d'élection du Secrétaire général par les congressistes. Le programme du deuxième jour du congrès comprend le suivi et l'achèvement des travaux des commissions, l'annonce des candidatures au secrétariat général du parti lors d'une session plénière, la présentation et l'approbation des rapports de la commission du document politique et du programme national et de la commission du statut. Le programme comprend aussi la présentation et l'approbation des listes du Comité central, du Conseil de la présidence du Parti, de la commission nationale du contrôle politique et d'arbitrage et de la commission nationale du contrôle financier, avant de procéder au lancement de l'opération d'élection du secrétaire général du parti.