Mohamed Nabil Benabdallah succède à Ismaîl Alaoui. Nabil a été élu tôt lundi à Bouznika, par le comité central du parti du progrès et du socialisme (PPS), nouveau secrétaire général du parti. Sa candidature a recueilli 332 voix, suivie de celle de Saïd Saïdi, membre du bureau politique du parti (243 voix) et de Abdelahafid Oualalou, membre du comité central du PPS avec deux voix, alors que douze bulletins étaient nuls. Un total de 577 sur les 676 membres que compte désormais le comité central, ont participé à l'opération de vote, soit un taux de participation de 83,3 %, selon les organisateurs lors d'une conférence de presse après l'élection du nouveau SG. Juste après l'annonce des résultats du vote, les deux candidats qui étaient des rivaux, notamment Said Saâdi, ont félicité l'heureux candidat qui portera désormais le flambeau du «Livre», Mohamed Nabil Benabdellah. Une vraie bataille de démocratie et une leçon en matière de gestion de la chose partisane. S. Saâdi s'est dit fier et heureux d'être à côté d'un ami et camarade avec qui il partage de meilleurs souvenirs en tant que militant pour la gestion des affaires quotidiennes du Parti. Lors de la même conférence, Ismail Alaoui a déclaré que son mandat en tant que secrétaire général du parti est terminé, mais qu'il resterait toujours un membre fidèle au PPS. La présentation des résultats de l'élection du nouveau SG a été l'occasion d'acclamer la clarté observée lors des différentes étapes avant et pendant l'opération électorale au sein du parti, malgré quelques mésententes qui ne dépassent pas la pratique démocratique pratiquée et longtemps demandé par le PPS, aussi bien au sein du parti que dans le reste des instituions politiques du Maroc. Il est à signaler que le vote pour choisir le S.G du parti a commencé lundi à quatre heures du matin pour se terminer à huit heures du même jour. Le nombre de voix a donc atteint les 578. En pourcentage, Nabil Benabdellah a obtenu 58,4 %, Saadi, a quant à lui, 41,19%. Oualalou a obtenu 0,3% des voix alors que 1,7 ont été annulées. Lors de son allocution, Nabil Benabdellah a affirmé que le PPS, note les efforts et sacrifices faits par les membres du PPS pour son développement. Benabdellah a aussi salué les efforts fournis par Said Saadi et Abdelhafid Oualalou qui sont tous deux, entrés dans ces élections pour servir les intérêts du PPS. En ce moment précis, a dit le nouveau secrétaire général du parti du progrès et du socialisme Nabil Benabdellah "je voudrai m'adresser à un ami cher qui a passé plus de 50 ans de sacrifices au sein du PPS et qui a remplacé l'autre icône du travail partisane sincère, Ali Yata, Ismail Alaoui. Et Benabdellah d'ajouter "depuis 13 ans maintenant, le camarade de route Ismail Alaoui a tout fait pour servir les intérêts du parti du progrès et du socialisme". Le nouveau secrétaire général du parti a appelé tous les membres du PPS et aussi les membres du comité central, ceux provinciaux et toutes les composantes du parti, a se serrer les coudes et commencer à travailler sérieusement, afin de concrétiser le thème sous lequel s'est déroulé ce 8ème congrès et qui est "Une nouvelle génération de réformes, pour un Maroc de la démocratie". Le secrétaire général a tenu à saluer le comité organisationnel de cet événement, les différents intervenants qui ont contribué au bon déroulement des séances de discussion organisées durant ces trois jours, mais aussi les journalistes qui étaient présents sur place et ont couvert de manière professionnelle ce 8ème congrès. Les dix sages du PPS Le 8ème congrès du parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a approuvé, la nuit de dimanche à lundi à Bouznika, la liste des membres du «Conseil de la présidence», composé de dix leaders du parti ayant une grande expérience et expertise dans le parcours du parti. Le conseil, dont la création a été décidée suite à l'amendement du statut du parti afin d'assumer un rôle d'orientation, est composé de Ismaïl Alaoui, Abdelmajid Douib, Omar Fassi Fehri, Taeib Chkili, Mahjoub Kouari, Abdelaziz Benzakour, Mohamed Grine, Rahhal Zekraoui, Mohamed Benbella et Mohamed Moucharik. Réactions sur les travaux du Congrès Ismail Alaoui Le 8eme congrès a été marqué d'abord par la vitalité du parti, et le grand intérêt que portent les militants à la démocratisation de la vie du parti. Je crois que ce sont là des données fondamentales, voire importantes. Je pense que c'est un grand acquis. A côté de cela, il y a aussi ce qui concerne le contenu du congrès à travers les documents qui ont été élaborés, et les discussions qui ont eu lieu concernant ces documents, et aussi les réunions thématiques, qui ont eu lieu, et qui ont connu une grande affluence, et ont abordé les problèmes concernant le programme économique et social du parti. Et tout ce qui concerne la gestion de la collectivité locale et les problèmes de la régionalisation. Je crois que c'est une première dans la vie des partis marocains lors de leurs congrès, et nous pensons remplir notre rôle dans ce sens. Par ailleurs, je dois souligner que comme dans tout congrès, il y a toujours quelques petits ratés, ou quelques petits dysfonctionnements. D'autant plus que nous sommes débutants dans le domaine, disons d'une gestion de problèmes autres que ceux auxquels nous étions habitués. Mais ce sont des choses qui n'ont nullement eu de conséquences sur le bon déroulement des travaux du 8ème congrès. Nabil Benabdellah Le 8eme congrès national a été un moment fort dans la vie du parti. Les documents que nous avons adoptés au niveau des différentes commissions sont des documents porteurs d'une vision profonde audacieuse sur la gestion politique au sein de notre pays, mais également des questions portant sur le développement économique, social et culturel. Nous avons désormais affaire à un parti plus élargi, plus représentatif, présent dans toutes les provinces du pays, avec un taux non négligeable de représentativité de la part de toutes ses sections, de la part de tous les secteurs socioprofessionnels, et aussi de la part de toutes les organisations parallèles du parti. Ce qui explique cette formidable effervescence à l'échelle des candidatures et puis le nombre assez important du comité central. Le parti a vécu également cette expérience du vote du bulletin secret pour l'élection du secrétaire général. Il faut saluer la patience des militants et des militantes qui ont voté toute la nuit. Je souligne que l'élection du secrétaire général n'est finalement que l'expression d'une direction collective. Il imprimera certainement sa touche personnelle, mais il est encadré par les orientations fondamentales adoptées par le congrès et par la nécessité de faire vivre ce comité central et d'en faire une instance réelle, de délibération et de contrôle de l'action du bureau politique et il est tenu également de faire du bureau politique une véritable locomotive pour le parti, c'est-à-dire une instance d'action et d'efficacité qui peut revigorer le parti, et lui donner une organisation à la mesure de son orientation politique singulière qui a toujours fait la force du PPS. Ahmed Salem Latafi Le 8ème congrès du PPS est une réussite au vrai sens du terme. Nous n'avons aucun problème au sein de notre parti. Avec l'approbation avec majorité des documents politique, économique, social et culturel, je pense qu'à travers une telle décision émanant de nos instances partisanes, nous avons réalisé une grande mission. Cependant, il y avait quelques difficultés quant à l'élection du comité central, et ce pour la simple raison que tout le monde veut être présent dans cette instance, ce qui est tout à fait normal. Certainement, le retard de l'élection du secrétaire générale est dû au problème du nombre des candidats proposés pour la constitution de ce comité. Donc, il a fallu du temps d'une part pour régler ce problème et d'autre part, il a été nécessaire d'élire un Comité central d'une manière plus ou moins consensuelle. Il y avait quelques cas mimines de quelques camarades qui voulaient être membres du Comité central, le congrès a décidé de confier ces cas au Conseil de la présidence avec toute équité. On a enregistré également des tensions dans les travaux de l'élection du comité central. Mais avec un peu de rigueur, et aussi d'intelligence de nos camarades responsables dans le parti, on a pu élire ce comité. Je souligne que l'élection de cette commission est une décision irréversible. Amine Sbihi C'est la première fois qu'on a élu un secrétaire généraleavec bulletin secret et avec multiplicité de candidature. Cette phase cruciale dans notre parti était venue après trois jours extrêmement riches et aussi denses. On a commencé par les travaux de différentes commissions : La commission politique, celle économique, la commission de la révision du statut, et enfin la commission des mandats et des candidatures. Puis, l'adoption quasi unanime des textes émanant de ces commissions. Le congrès a été ponctué par des moments d'intenses émotions, des moments extrêmement forts dans la vie politique de ce parti. Par exemple, les deux sessions organisées en marge du congrès, l'une réservée à la communication du parti, et la seconde concernant les expériences en matière de gestion locale et la régionalisation avancée, telle que nous la concevons. C'était des moments de grandes réflexions et d'échanges d'expériences. Tout cela fait que c'était un congrès extrêmement réussi qui n'a pas manqué de moments forts, de moments intenses, parfois virulents. Ce qui est tout à fait normal dans la vie d'un parti, vivant, d'un parti qui s'exprime, qui a parfois des points de vue différents. Cela présage d'un avenir très intéressant pour le PPS. Abdelouahed Souhail Le 8ème Congrès du PPS peut être considéré comme un congrès qui a atteint ses objectifs. Les documents présentés au congrès ont été adoptés à la quasi-unanimité des congressistes. Et l'élection du comité central s'est déroulée dans des conditions normales, bien que la commission des mandats et des candidatures ait subi des pressions des sections du parti pour augmenter le nombre du comité central. Mais je crois aujourd'hui que nous avons un parti avec une nouvelle direction nationale assez élargie, et l'élection du secrétaire général s'est passée pour la première fois dans la pluralité des candidatures. Et nous avons donc eu le recours au bulletin secret pour l'élection du nouveau secrétaire général. Khalid Naciri Le congrès s'est déroulé dans les conditions démocratiques qui conviennent à un parti de la trempe du PPS. Nous sommes fiers d'avoir apporté une nouvelle fois la preuve du sérieux de notre engagement, du sérieux dans la préparation du document, et du sérieux dans la composition des instances qui doivent procéder à la supervision de l'action du parti. Sur tous ces chapitres, le parti a administré la preuve d'une indéniable maturité, d'un débat approfondi, d'une capacité à gérer les différentes sensibilités qui peuvent s'exprimer à telle ou telle occasion. On peut confirmer que le parti a géré convenablement ses assises, même si cela s'est fait parfois dans une certaine difficulté à contenir les comportements passionnés de quelques uns. Il a pu gérer pour la première fois la problématique de l'élection des instances dirigeantes. Cela n'a pas été toujours facile. Et finalement, la très grande majorité des membres du parti a démontré à quel point elle a été attachée au rayonnement et au sérieux de ce parti qui reste le bien commun de tous ses membres. Abdelhafid Oualalou Le 8me congrès national du PPS a constitué une rupture avec le passé. Tous les documents ont été adoptés dans un climat de consensus. Les congressistes ont voté à l'unanimité ces documents. Cela prouve que tous les camarades sont d'accord avec l'orientation politique du parti. Ceci a démontré aussi qu'il y a un dynamisme au sein de notre parti, le PPS. Je souligne que notre parti est appelé actuellement à revoir le mode de gestion pour renforcer ses propres structures organisationnelles. Ce qui est important. Notre parti doit également se consacrer à la formation des nouveaux venus dont des cadres qui viennent d'adhérer à notre parti. On a également beaucoup d'enjeux à l'avenir, notamment les élections législatives de 2012 ; Donc, il faut se préparer dès maintenant. A mon avis le 8eme congrès national a constitué une étape historique dans la vie du parti, pour décortiquer les points faibles et consolider les acquis portant sur la structuration du champ politique, et réconcilier les citoyens avec la politique pour une société démocratique plus meilleure. Témoignages recueillis par Khalid Darfaf