En France les régionales et départementales ont été dominées ce dimanche 20 juin par une abstention record. En effet cette dernière a explosé avec deux Français sur trois à ne pas s'être rendus aux urnes pour voter entre 66,1% et 68,6%. Pour ce qui est des résultats on enregistre la contre-performance du RN, la solidité de la gauche et de la droite traditionnelle à maintenir les présidents sortants (régionales) et la déroute du parti présidentiel la République en marche LREM. Le chiffre de l'abstention a jeté un froid comme jamais auparavant et c'est l'unique leçon à retenir de ce premier tour car jamais les Français n'ont autant boudé les urnes (en 2010 plus basse participation on tournait à 50%). Ces régionales et départementales ont été marqués par la résistance des présidents sortants à se maintenir qu'il soient de gauche ou de droite et à cette unique petite lueur d'espoir pour RN à entrevoir enfin au second tour une première région à travers la Provence-Alpes-Côtes d'Azur (PACA). Mais pour cela il faudra que le RNiste Thierry Mariani puisse bénéficier des voix de la gauche dont devrait très vraisemblablement tirer profit le président sortant Renaud Muselier (LR). C'est là la seule e réelle incertitude de ce second scrutin. On remarquera que le duo Gauche-droite aura résisté plus que jamais, la Gauche toutes composantes confondues totalise pour cela 34,4% et la droite dans tous ses états 28,7% des suffrages recueillis. Avec 9 points de moins que lors du dernier exercice (2015) que le RN subi un affront. Reconnaissant que ses électeurs ne s'étaient pas déplacés Marine Le Pen a appelé ses troupes à un sursaut. Egalement en retrait, les candidats de la majorité présidentielles qui ne totalisent que 11,5% des suffrages exprimés en ce premier tour. Eliminés dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie et à peine un tout petit plus que 10% dans les autres régions, les listes de la LREM ont essuyé une sévère déroute. C'est la macronie qui en paye le prix ce qui a fait dire à un ministre qui c'est Emmanuel Macron qui fait le REM et non l'inverse. LREM misait modestement à recueillir 15% du suffrage. Le parti présidentiel en est loin et il devra se remettre en cause.