Le chef des milices du polisario, Brahim Ghali, était soigné à l'hôpital de Logroño en Espagne pour des séquelles liées à une blessure provoquée par une frappe défensive marocaine dans la zone de Bir Lahlou, attaquée par le polisario, indique une source proche du dossier à Hespress FR. Le 7 avril, soit quelques jours avant l'hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne, Addah Al Bendir, le chef de la gendarmerie des milices séparatistes avait été tué. Selon des sources proches du dossier ayant requis l'anonymat, Brahim Ghali, aurait été soigné en Espagne non seulement pour infection au coronavirus, mais surtout pour des séquelles liées à l'incursion des séparatistes derrière le mur de défense marocain qui a conduit à la mort de Addah Al Bendir, un des chefs du polisario. Cette nouvelle donnée confirme des informations selon lesquelles Brahim Ghali était présent aux côtés d'Addah Al Bendir lors de l'attaque menée par le polisario contre les forces armées marocaines dans le Sahara. Lors de cette incursion, Ghali aurait échappé à la mort. D'autres sources indiquent qu'en réalité Brahim Ghali n'était pas atteint de covid-19 et qu'il a été soigné en Espagne simplement pour les séquelles provoquées par ses blessures. Si cette version s'avérait être véridique, c'est toute l'argumentation de la diplomatie espagnole qui tomberait à l'eau. L'Espagne avait avancé le motif « strictement humanitaire » pour justifier l'accueil illégal et en secret de Brahim Ghali. Mais cette nouvelle information qui vient s'ajouter au dossier pourrait expliquer la réelle raison pour laquelle Madrid a caché au Maroc l'accueil de Brahim Ghali. En effet, selon le dossier médical de Brahim Ghali qui a été fourni à l'hôpital espagnol et dont Hespress FR a obtenu une copie, certaines informations et dates semblent ne pas être correctes ou du moins manquent de logique, et pourraient justifier la piste d'une fabrication de faux dossier médical. Ce même dossier médical qui lui a été fourni par l'hôpital militaire d'Alger. Alors que Brahim Ghali a été admis en Espagne le 18 avril, toutes ses fiches d'analyses médicales réalisées en Algérie datent de seulement un jour à l'avance, soit le 17 avril et cela comprend notamment les premiers résultats du test PCR l'ayant diagnostiqué porteur du covid-19. Pourtant sur ces mêmes fiches de l'hôpital central de l'armée « Dr Mohamed Seghir Nekkache » éditées et signées du 17 avril, il est indiqué qu'il a été intubé le 13 avril. Autre anomalie, et non des moindres, à aucun moment le nom de Brahim Ghali n'est mentionné sur les comptes rendus médicaux. Ces mêmes fiches portent l'identité d'une toute autre personne, celle de Mohamed Abdella, né le 12 février 1950. Pour rappel, Addah Al-Bendir a été tué le 7 avril alors qu'il avait participé à une attaque de l'autre côté du mur de défense marocain. La localisation de cette attaque n'est toujours pas claire aujourd'hui. Selon un représentant des milices séparatistes du polisario, l'attaque signée par cette milice était située dans la zone de Bir Lahlou. Selon un communiqué publié puis retiré par l'agence des milices séparatistes SPS, la mort d'Addah Al-Bendir se serait passée à Tifariti, dans zone tampon du nord-est du Sahara, soit après une entrée au delà du mur de défense marocain. SPS évoquait une « mission militaire » des sahraouis à Rouss Irni, à Tifariti, mais selon d'autres sources, les sahraouis séparatistes se seraient infiltrés à Touizgui dans sud du Maroc et près de la frontière algérienne, ce qui voudrait dire que les milices sont entrées sur le territoire marocain à travers la frontière algérienne.