La mort du commandant de la gendarmerie de la rasd, Addah Al-Bendir, a été annoncée le 7 avril dans un communiqué qui a été diffusé puis retiré le lendemain du site de l'agence de presse du front séparatiste. Dans un article publié ce vendredi, Jeune Afrique revient sur les circonstances de cet événement, soulignant «qu'il s'agit de la première disparition, au combat, d'un cadre important du polisario depuis près de trente ans». L'hebdomadaire panafricain rappelle que le communiqué de la rasd soulignait que Addah Al-Bendir «était en mission militaire dans la zone libérée de Rouss Irni, à Tifariti, soit dans le no man's land séparant le mur de défense marocain de la frontière mauritanienne, dans le nord de l'ex-colonie espagnole du Sahara», précisant que «ce décès au combat, le premier d'un cadre militaire important du polisario depuis près de trente ans, semble confirmé par une vidéo datée du 8 avril, diffusée sur les réseaux sociaux et vraisemblablement tournée dans un camp d'indépendantistes en Algérie». Par ailleurs, Jeune Afrique relève que la mort d'AlBendir serait survenue lors d'une opération menée par les forces armées royales (FAR). Selon des sources bien informées du média, «le chef de la gendarmerie du polisario était présent au sein d'une colonne de véhicules – 4×4, camions et blindés légers-, repérée par un drone d'observation Harfang des FAR alors qu'elle s'approchait du mur de défense (…) Une fois signalée, la colonne aurait été visée par un chasseur bombardier F-16 marocain et entièrement détruite». Quant à la présence du chef du polisario, Brahim Ghali, dans la colonne, JA souligne «qu'elle semble très peu probable», tout en indiquant que «depuis que le polisario a décrété, à la mi-novembre 2020, la fin du cessez-le-feu observé depuis septembre 1991, les indépendantistes ont à plusieurs reprises procédé à des tirs de roquettes contre les positions marocaines au Sahara et revendiqué plusieurs attaques, dont aucune n'a été confirmée de source indépendante». Jeune Afrique ajoute qu'un haut responsable marocain a confié que cette opération est un avertissement. «Nous ne sommes pas en guerre, mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir (…) Toute intervention hostile suscitera de notre part une riposte immédiate», a-t-il affirmé.