Dans une interview accordée hier à la chaîne saoudienne Al Arabiya, Massad Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour l'Afrique, a précisé que la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara ne signifie pas que les Etats-Unis se désengagent de leur rôle de médiateur dans ce conflit. Boulos a affirmé que «200 000 réfugiés sahraouis vivant en Algérie attendent toujours une solution définitive». Un chiffre que le Maroc conteste. Quelques heures après cette déclaration, le gendre de Trump a opéré un rétropédalage. «Déclaration ferme de Marco Rubio réaffirmant sans équivoque la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», a-t-il écrit sur la plateforme X. Ce message était accompagné d'un communiqué du Département d'Etat publié le 8 avril dernier, à l'issue de la réunion tenue le même jour à Washington entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Marco Rubio. Ce samedi, dans une interview accordée à Medi1 TV, Massad Boulos a réitéré l'engagement de l'administration Trump pour «une solution durable sans délai, basée sur la proposition marocaine d'autonomie comme seul cadre de négociation d'une solution mutuellement acceptable», en ligne avec le communiqué du 8 avril de la diplomatie américaine. Le conseiller du 47e président des Etats-Unis pour l'Afrique a souligné l'importance du partenariat maroco-américain dans la promotion de la paix et de la sécurité, sous le leadership de Donald Trump et du roi Mohammed VI. Il a déclaré que son pays considère le royaume comme un «partenaire majeur» dans la région. «Le Maroc est un pays frère, un allié et un partenaire stratégique des Etats-Unis. Nous aspirons à ce que ces relations se renforcent davantage.» Les déclarations initiales du beau-père de Tiffany Trump ont été accueillies par une salve d'applaudissements dans les milieux proches du Polisario. «Les Etats-Unis retirent leur reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental : 'Elle est soumise à un accord entre les parties'», a écrit pour sa part un média sahraoui.