Le président Vladimir Poutine a ordonné aux troupes russes d'observer un cessez-le-feu en Ukraine à l'occasion de Pâques, à partir de samedi 15H00 GMT et jusqu'à la nuit de dimanche à lundi, appelant Kiev à faire de même. « Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd'hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l'ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période », a déclaré Poutine au cours d'une réunion retransmise à la télévision russe. « Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple », a-t-il ajouté. Selon le chef de l'Etat russe, la réponse ukrainienne « montrera la sincérité du régime de Kiev, sa volonté et sa capacité à respecter les accords, à participer au processus de pourparlers de paix visant à éliminer les causes profondes de la crise ukrainienne ». Vladimir Poutine a toutefois appelé ses soldats à « repousser les éventuelles violations de la trêve et les provocations de l'ennemi et toute action agressive de sa part » « Je vous demande d'être extrêmement attentifs et concentrés, d'être prêts à une réponse immédiate et complète », a-t-il dit au chef d'état-major de l'armée russe, Valeri Guerassimov. Des tentatives d'instaurer une trêve à l'occasion de Pâques en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022. En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, ne s'était pas matérialisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé qu'un cessez-le-feu donnerait l'occasion à l'armée ukrainienne de se regrouper et de se réarmer. L'année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux camps à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété une trêve de 36 heures mais celle-ci avait été dénoncée comme un « piège » par l'Ukraine et les combats avaient continué.