Le Syndicat national de l'éducation (SNE, affiliée à la CDT) et de la Fédération nationale de l'éducation (FNE, indépendante de toute centrale syndicale) ont écrit au ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Saïd Amzazi pour l'informer de « l'ampleur de l'injustice et de l'exclusion auxquelles les administrateurs de l'Education nationale sont exposés ». Le traitement du dossier revendicatif de cette catégorie de fonctionnaires de l'Etat, présents dans tous les départements ministériels, ne cesse de s'enliser. Dans leur correspondance à Saïd Amzazi, le SNE et la FNE exigent « la mise à jour du statut administratif des personnes impliquées dans le système de gestion informatique E-sise qui n'inclue pas les fonctionnaires ayant le grade d'administrateur parmi les cadres du ministère, et d'établir le droit de recours à la mobilité entre les cycles ». La lettre des deux syndicats, figurant parmi les cinq plus représentatifs du secteur, appelle à « accélérer » l'adoption de l'amendement du décret ministériel 583.07 du 29 janvier 2007 précisant les modalités de fixation des règles d'éligibilité pour remplir les tâches d'administrateur de l'éducation dans les établissements publics. Le SNE et la FNE demandent également au ministre de tutelle d'amender la note-cadre 056-15 relative aux mouvements de transition pour assurer la mobilité entre les cycles et les tâches, et ce dans le but de « réduire le nombre d'années de participation aux mouvements de mobilité », ainsi que de « réparer les dommages pour les personnes affectées par les affectations au niveau national ». De leur coté, les administrateurs représentés notamment par l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) dénoncent particulièrement « le gel des salaires des administrateurs depuis 2004, contrairement aux autres catégories de la Fonction publique qui ont soit révisé leurs statuts, soit été augmentés par décisions ministériels » . Ils déplorent plusieurs exemples de disparités salariales dont les administrateurs se voient victimes, attestant que cette catégorie est «au plus bas des niveaux de rémunération dans la Fonction publique ». Touchant aux différents secteurs de l'administration marocaine, notons que les administrateurs sont régis par le Décret 2-06-377 portant statut particulier du corps interministériel des administrateur, tandis que les administrateurs ministère de l'Intérieur disposent particulièrement du Dahir 1-63-038.