Réunis au sein d'une Coordination nationale, les enseignants du ministère de l'Education nationale titulaires de diplômes supérieurs, ont tenu ce jeudi une conférence de presse à Rabat. Ils annoncent « une semaine de manifestations » début décembre. Ils rejoignent ainsi d'autres catégories d'enseignants qui, chacune dans le cadre syndical ou via une Coordination nationale, disposent d'un cahier revendicatif et appellent au dialogue avec le ministère de tutelle. La conférence tenue ce jeudi par les représentants nationaux des enseignants titulaires de diplômes supérieurs intervient dans l'objectif déclaré d'« exposer les récents développements » de leur dossier, caractérisée par une « stagnation constatée au niveau du dialogue sectoriel, malgré les appels et les luttes conduites par les enseignants depuis pendant plus de 3 années consécutives« . La Coordination nationale de cette catégorie d'enseignants « impute la responsabilité totale au gouvernement pour toutes les conséquences de ce non-respect d'un dossier juste« , et appelle le personnel de l'Education nationale à « s'engager dans des formes de lutte sans précédent dans les rues de Rabat » à partir de lundi 2 décembre prochain. Ils revendiquent le droit à la promotion et au changement de cadre de rémunération, ce qui est, selon le communiqué de la Coordination nationale, garantit dans le secteur de l'éducation depuis l'indépendance du pays. « Les fonctionnaires du secteur bénéficiaient automatiquement d'une promotion administrative suite à leur obtention d'une attestation académique délivrée par les universités marocaines (Licence, Master ou équivalent) », assurent-ils. Les enseignants ont par ailleurs critiqué le ministre de tutelle, Saïd Amzazi, « pour ne pas être à leur écoute« . Cr: Mounir Mehimdate Ils ont également fait remarquer que des enseignants du primaire du collège, titulaires de hauts diplômes, « sont toujours chargés d'enseigner dans les lycées, ce qui est une reconnaissance claire de leurs compétences et du niveau de certificats délivrés par les universités marocaines, mais ils subissent en contrepartie une injustice, tant qu'ils ne sont pas officiellement et légalement promus, et que la modification de leur cadre administratif n'est pas encore effectuée« . La Coordination se demande en ce sens « comment le ministère de tutelle mandate des enseignants, hors de leur cadre de fonction, à accomplir des missions dont ils disposent des qualifications scientifiques pour les assurer, mais ne veut pas les rémunérer en se basant sur le cadre adéquat ». Rappelons que le secteur de l'Education nationale connaîtra de pas moins de 13 journées d'arrêt de travail d'ici janvier 2020. Ils s'agit successivement des journées du 28 novembre pour les enseignants dits « victimes des deux statuts », du 3 et 4 décembre pour les enseignants dits « contractuels », du 2 au 7 décembre pour les enseignants titulaires de hauts diplômes, des 11 et 12 décembre et du 7 janvier 2020 pour les cadres des COPE, et en fin des 25 et 26 décembre pour les techniciens du ministère de l'Education nationale.