-Par Jamal Eddine Felhi La question du Sahara marocain semble plus proche que jamais d'un dénouement définitif à la suite de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par la majorité écrasante des pays à travers le monde, dont des Etats de poids sur la scène internationale. Si au cours de l'année 2024, le Maroc a remporté de nouveaux succès diplomatiques, celle de 2025 pourrait marquer un tournant historique pour ce dossier qui perdure depuis plus de cinquante ans. Après les Etats Unis et l'Espagne, la France soutient la marocanité du Sahara La position de la France, exprimée dans un message adressé à SM le Roi, fin juillet dernier, par le Président français, puis réitérée par ce dernier devant les parlementaires marocains, lors de sa visite officielle à Rabat, représente, à cet égard, une évolution significative. La position française a été annoncée en des termes on ne peut plus clair. « Le présent et l'avenir du Sahara s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », tels sont les termes choisis par le Chef de l'Etat français qui a également tenu à assurer le Souverain de « l'intangibilité de la position française sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Royaume ». Au fait, le soutien de la France, pays qui « entend agir en cohérence avec cette position à titre national et au niveau international », constitue un tournant géopolitique important au plan régional. Pour l'Etat français, le Plan d'autonomie sous souveraineté marocaine, proposé par le Maroc en 2007,« constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique, juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». Le soutien apporté par la France à la souveraineté marocaine sur son Sahara revêt une importance particulière, vu ses liens historiques avec les pays du Maghreb, sa connaissance profonde de la région et les archives qu'elle a en sa possession en sa qualité d'ancienne puissance coloniale sachant que le territoire marocain a été divisé, par ce pays et l'Espagne, en zones française et espagnole comprenant le Sahara marocain. La position française, qui vient s'ajouter à celle de l'Espagne, ancienne puissance coloniale du territoire du Sahara marocain, est cruciale, la France étant un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Elle vient s'ajouter aussi à la voix des Etats-Unis au sein de cet important organe onusien, dont les décisions sont contraignantes. Pour rappel, l'Espagne avait abandonné, il y a déjà plus de deux ans, sa « neutralité » négative en considérant l'initiative marocaine d'autonomie « comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution » du différend artificiel autour du Sahara. Face aux succès diplomatiques du Royaume, l'année 2024 a vu la reconnaissance de la fantomatique RASD, installée en territoire algérien, fondre comme neige au soleil. Sans remonter loin en arrière, au cours des derniers mois, seulement, les séparatistes du Polisario et leur soutien, l'Algérie, ont reçu une véritable claque, notamment, en Amérique latine où de nombreux pays se sont finalement rendu compte de l'imposture algèro-polisarienne. Basculement en Amérique latine C'est ainsi qu'en octobre dernier, la République de l'Equateur a décidé de suspendre sa reconnaissance à la fantomatique RASD qu'elle reconnaissait depuis plus de 40 ans. Lui emboîtant le pas, en novembre, le Panama a fait de même alors qu'il reconnaissait la chimérique république du Polisario depuis 1978. Au Pérou, pays qui avait déjà retiré sa reconnaissance à la république chimérique, des voix parlementaires insistent, cette fois, pour que leur pays rejoigne les Etats qui ont ouvert des consulats dans les provinces du Sud. Ceci en plus des positions exprimées récemment au niveau des Sénats paraguayen et brésilien. Pour rappel, le premier a apporté un soutien sans équivoque à l'intégrité territoriale du Maroc, alors qu'au Brésil le Sénat s'est exprimé en faveur du plan d'autonomie et le ministre brésilien des Affaires étrangères de ce pays a salué, depuis Rabat, les efforts sérieux et crédibles déployés par le Royaume pour aller de l'avant vers un règlement du différend autour du Sahara. Autre pays d'Amérique latine, le Chili a par la voix de son chef de la diplomatie exprimé, récemment, « le soutien constant » de son pays à « une solution juste, pragmatique, durable, réaliste, viable, définitive et mutuellement acceptable à la question du Sahara, dans le cadre de l'initiative présentée par le Maroc aux Nations Unies en avril 2007 ». Nul besoin de citer tous les pays, tellement nombreux à travers le monde, qui soutiennent la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Il suffit de rappeler que plusieurs pays d'Europe, dont 16 membres de l'Union Européenne, et que tous les Etats arabes, à l'exception du voisin algérien, et l'écrasante majorité des Etats du continent africain soutiennent la marocanité du Sahara ou l'initiative d'autonomie proposée par le Royaume en 2007. Initiative qui a été saluée, à chaque fois depuis cette date, par le Conseil de sécurité des Nations Unies comme une solution sérieuse et crédible au conflit régional artificiel. Ces succès diplomatiques, fruit d'une diplomatie, tous azimuts, active et proactive du Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi, ont, par ailleurs, donné lieu à l'ouverture, depuis 2020, dans les deux grandes villes du Sahara marocain, Laâyoune et Dakhla, des consulats généraux d'une trentaine de pays. Alors que les séparatistes s'enlisent dans l'isolement et que leurs soutiens traditionnels vacillent, tous les signaux semblent converger vers une résolution définitive en faveur du Maroc. L'année 2025 sera-t-elle celle où ce différend artificiel sera enfin relégué aux livres d'histoire ? Le contexte géopolitique actuel permet d'y croire. En tout cas, comme l'a souligné le Souverain, dans son dernier discours à l'occasion de l'anniversaire de la glorieuse Marche verte : «l'affaire de notre intégrité territoriale se trouve à une phase qui requiert la mobilisation permanente de tous».