La Coordination marocaine Médecins pour la Palestine s'est indignée des opérations militaires d'Israël contre les structures hospitalières de la bande de Gaza, dont l'incendie de l'hôpital Kamal Adwan, qui «fournit des services à plus de 400 000 personnes» dans le nord de la région, ainsi que l'arrestation de plusieurs patients, blessés, outre le personnel de santé. Lundi, l'instance a exprimé sa ferme condamnation d'«une escalade dangereuse, en violation flagrante de toutes les conventions internationales» et d'«un crime odieux qui fait honte à l'humanité». Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, la coordination souligne que l'établissement a été incendié «alors qu'un certain nombre du personnel médical et de patients sont restés à l'intérieur». «Avec cet autre crime, l'occupation aura provoqué la mise hors service du dernier grand hôpital du gouvernorat du Nord et l'arrestation de son directeur, Dr Hussam Abu Safiya, qui s'est dressé avec son équipe comme une barrière face à toutes les menaces, pendant près de trois mois de siège et de destruction systématique du système de santé dans la région», ajoute l'instance. Celle-ci rappelle que ces actes s'inscrivent «dans le contexte d'une guerre d'extermination, de déplacement forcé et de politique de famine que l'occupation mène contre la bande de Gaza depuis 15 mois». Au sein de la coordination, les médecins marocains insistent sur la remise en liberté des détenus, y compris les patients de l'hôpital Kamal Adwan et le personnel soignant, dirigés par Dr Abu Safiya. Dans ce sens, l'instance lance un «appel international» pour «intervenir de toute urgence et protéger les établissements hospitaliers restants dans la bande de Gaza, cesser de cibler le personnel médical et permettre l'installation d'hôpitaux de campagne pour sauver le système de santé dévasté». Dans ce même contexte, la coordination a appelé à la création d'«un front mondial de la santé pour exercer une pression sur l'occupation afin de mettre fin à ses crimes contre le personnel médical et la population civile». Depuis le 7 octobre 2023 jusqu'à lundi 30 décembre 2024, le ministère palestinien de la Santé fait état d'au moins 45 541 morts dans la bande de Gaza, en plus de 108 338 blessés.