Des morts et blessés suite aux attaques israéliennes dans divers endroits de la bande de Gaza, alors que l'armée israélienne menace de destruction les hôpitaux du nord de la bande si leurs administrations ne se soumettent pas à ses ordres d'évacuation. Pour le 369e jour consécutif, la machine israélienne de tuerie et de destruction poursuit son œuvre, coûtant, depuis le 7 octobre 2023, la vie à des dizaines de milliers de civils partout dans la bande de Gaza, pour la plupart des enfants et des femmes. Ainsi, l'armée israélienne poursuit ses massacres, révèle la chaine Al-Mayadeen, qui fait état de 12 personnes mortes, dont 9 membres d'une seule famille, lors de raids israéliens qui ont visé deux maisons du quartier d'Al-Shuja'iya, à l'est de la ville de Gaza, en plus de la récupération des corps de dizaines de martyrs dans les rues du camp de Jabalia, au nord de la bande, alors que les forces d'occupation empêchent les équipes de secours et les ambulances de les atteindre. Des explosions ont retenti lors de bombardements d'artillerie israélienne dans divers quartiers de la ville de Gaza, coïncidant avec des tirs de drones israéliens dans le quartier d'Al-Tawam, au nord-ouest de la ville, ainsi qu'à proximité de la rue Al-Sika, dans le quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de Gaza. La chaine indique aussi que trois Palestiniens ont également été tués dans un bombardement qui a visé une tente abritant des personnes déplacées à l'ouest du camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Aux premières heures de l'aube, les corps de quatre Palestiniens, dont un enfant, ont été retrouvés sous les décombres d'une maison du camp de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, suite à frappe aérienne israélienne qui a ciblé la maison qui les abritait. Les raids israéliens se poursuivaient aussi à proximité de l'hôpital Kamal Adwan, au nord de la bande de Gaza, alors que des sources médicales affirment que l'occupation a exigé, hier mardi, l'évacuation des patients et du personnel médical des hôpitaux « Kamal Adwan », « Indonésien » et « Al-Awda » et leur a donné 24 heures pour les vider complètement. L'occupation a menacé l'administration de ces hôpitaux situés dans le nord de Gaza de destruction, de meurtre et d'arrestation si l'évacuation n'était pas effectuée, comme ce qui s'est passé dans le « Complexe médical Al-Shifa » à Gaza.
Un siège strict bloquant l'accès de l'eau, de la nourriture et des médicaments
De son côté, la Direction de la Défense Civile au nord de Gaza a annoncé que « la situation humanitaire dans le gouvernorat du nord de la bande de Gaza devient de plus en plus dangereuse d'heure en heure, après que l'occupation a lancé une attaque massive contre les régions de Beit Hanoun, Beit Lahia et Jabalia pour le quatrième jour consécutif », car « l'occupation impose au gouvernorat du nord de Gaza un siège strict, empêchant l'entrée de l'eau, de la nourriture et des médicaments ». La même source souligne qu'Israël « a commis des massacres contre des civils palestiniens causant la mort de dizaines de Palestiniens et des centaines de blessés », ajoutant que « des corps de Palestiniens sont toujours dans les rues. Depuis le 7 octobre 2023, l'agression israélienne contre la bande de Gaza s'est poursuivie, entraînant jusqu'à présent la mort de 41.965 Palestiniens et la blessure de 97.590 autres, dont un grand nombre d'enfants et de femmes, tandis que les équipes de secours sont confrontées à d'extrêmes difficultés pour atteindre des milliers de personnes disparues et toujours sous les décombres.
400.000 Palestiniens ''piégés'' dans le nord de la bande Le directeur de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a indiqué mercredi qu' ''au moins 400.000 personnes sont piégées'' dans le nord de la bande de Gaza. Dans un communiqué publié sur X, le diplomate Italo-Suisse souligne que ''les récents ordres d'évacuation des autorités israéliennes obligent les gens à fuir encore et encore, en particulier le camp de Jabaliya. Beaucoup refusent parce qu'ils savent trop bien qu'aucun endroit n'est sûr dans la bande de Gaza''. Et de déplorer que ''les abris et les services de l'Unrwa sont obligés de fermer''. Le responsable onusien a alerté en outre sur ''la faim qui s'étend et s'aggrave à nouveau'' dans ce territoire palestinien, où se retrouvent assiégés plus de deux millions de Gazaouis exposés aux affres de la guerre à outrance menée par Israël avec le soutien sans faille de Washington. La récente opération militaire de l'armée de l'Etat hébreu dans le nord de l'enclave palestinienne ''menace également la mise en œuvre de la deuxième phase de la campagne de vaccination des enfants contre la poliomyélite'', a-t-il déclaré. En une année, Israël a tué près de 42.000 Palestiniens dans l'enclave et en a blessé près de 100.000, en majorité des femmes et des enfants. Il a aussi détruit la majeure partie d'un territoire devenu aujourd'hui un macabre théâtre de ruines. Selon l'Onu, il faudrait jusqu'en 2040 pour reconstruire toutes les habitations qui ont été détruites par les bombardements et les opérations militaires menées par les troupes israéliennes au sol dans ce territoire. Le coût dépasserait les 40 milliards de dollars.