Comme si le premier massacre de Palestiniens à Jabalya ne suffisait pas, Israël, encouragé par l'indifférence de la communauté internationale face aux tueries contre les civiles palestiniens, vient de commettre un autre massacre tout autant abject contre le camp de réfugiés, poursuivant l'extermination des populations palestiniennes. Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a annoncé cet après-midi que les forces d'occupation israéliennes ont commis un nouveau massacre à Jabalia, au nord de Gaza. Le porte-parole de la Défense civile dans la bande de Gaza a confirmé que l'occupation a bombardé une communauté résidentielle à Jabalia, faisant un grand nombre de victimes. La même source ajoute que nombreux sont ceux qui ont été ensevelis sous les décombres précisant que des familles entières ont été exterminées dans ce massacre. L'avion d'occupation a bombardé une cible « Al-Faluga » à Jabalia et a également visé une maison, à l'intérieur du camp de Jabalia. Le correspondant d'Al-Mayadeen dans la bande de Gaza a confirmé que des blessés étaient arrivés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah, au centre de l'enclave palestinienne. En réponse à l'annonce du deuxième massacre contre des civils à Jabalia, le mouvement Hamas a publié une déclaration dénonçant la criminalité de l'occupation, soulignant que « l'occupation commet aujourd'hui encore un nouveau massacre dans le camp de Jabalia à Al-Faluja », en moins de 24 heures, après une longue série d'horribles massacres dans la bande de Gaza ». Ce qui constitue un affront pour l'humanité et la communauté internationale silencieuse et dans l'expectative. La déclaration renouvelle son appel aux pays arabes et islamiques et à la conscience de la communauté internationale à assumer leur responsabilité politique et morale pour mettre fin à la criminalité de cette entité fasciste voyou, dont la brutalité et le sadisme ont dépassé toutes les limites.
Le nombre d'enfants tués à Gaza est 6 fois plus qu'en Ukraine
Par ailleurs, le sénateur américain Chris Van Hollen a affirmé que le nombre d'enfants martyrs à Gaza au cours des trois semaines de guerre actuelle est six fois supérieur au nombre d'enfants victimes en Ukraine et a également évoqué la violence des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie. Van Hollen s'exprimait mardi lors d'une discussion sur un soutien militaire supplémentaire à Israël, en présence du secrétaire d'Etat Anthony Blinken et du secrétaire à la Défense Lloyd Austin. Le sénateur qui s'est appuyé sur les chiffres adoptés par les Nations Unies concernant le nombre de victimes civiles à Gaza, qui jusqu'à la veille de la réunion susmentionnée s'élevait à 8.300 personnes, dont 3.457 enfants, selon les chiffres des Nations Unies, précisant qu'en trois semaine, « le nombre d'enfants tués à Gaza... est six fois supérieur au nombre d'enfants ukrainiens tués pendant toute la période de la guerre. Si l'on compare le niveau de mortalité des enfants palestiniens à celui de la population des Etats-Unis, cela équivaut à 230.000 enfants américains ». Selon la directrice de l'UNICEF, Catherine Russell, « au rythme actuel, 420 enfants sont tués ou blessés chaque jour à Gaza, et cela devrait nous ébranler profondément ». Van Hollen s'est demandé quels contrôles l'administration américaine mettrait en place pour utiliser son soutien supplémentaire « conformément aux lois de la guerre et au droit américain » et dans le respect du droit international.
La crise des hôpitaux de Gaza s'aggrave
En outre, le ministère de la Santé a mis en garde dans un communiqué contre le risque que 16 hôpitaux soient hors service en raison des tirs israéliens et d'une panne de carburant. Le dernier hôpital hors service était l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne contre le cancer, que l'occupation a récemment ciblé en bombardant un centre, et dont les environs sont devenus vulnérables aux opérations militaires terrestres. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne, spécialisé dans le traitement des patients atteints de cancer dans la Bande de Gaza est désormais à l'arrêt. Dans un post publié mercredi, sur la plateforme « X », le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé à un « soutien urgent et vital », affirmant que l'hôpital est actuellement hors service en raison du manque de carburant et des frappes aériennes à proximité. De son côté, le directeur général de l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne, Sobhi Skaik, a déclaré mardi que l'armée israélienne avait de nouveau pris pour cible l'hôpital. Le gouvernement turc a financé la construction de l'hôpital (2011-2017), qui est l'un des plus grands hôpitaux de Palestine et le seul à traiter les patients atteints de cancer à Gaza. D'une superficie de 34.800 mètres carrés, il se compose de 3 étages et contient 180 lits. Le directeur de l'hôpital de l'amitié turque à Gaza, Sobhi Skaik, a confirmé à Al-Mayadeen que les générateurs électriques de l'hôpital se sont arrêtés dans la matinée en raison d'une panne de carburant, et a appelé le monde à prêter attention « aux patients atteints de cancer qui risquent la mort », à cause des pannes de carburant. Raids israéliens contre une école de l'UNRWA à Gaza Des avions de combat israéliens ont ciblé jeudi une école appartenant à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le camp d'Al Shati, à l'ouest de la ville de Gaza, avec des bombes fumigènes, selon une vidéo relayée par les médias. "L'avion d'occupation a ciblé une école de l'agence dans le camp d'Al Shati avec du phosphore blanc, qui est interdit au niveau international", a rapporté la chaîne locale "Al-Aqsa". La vidéo montre des bombes dégageant une épaisse fumée lancées dans la cour de l'école de l'agence, où se réfugient un certain nombre de personnes déplacées en raison des intenses raids israéliens lancés sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre, et qui ont fait des milliers de morts et de blessés ainsi que la destruction totale de quartiers résidentiels habités. Selon la vidéo, l'une des personnes déplacées dans l'école a affirmé "qu'Israël a ciblé les écoles avec du phosphore". Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a lancé des frappes aériennes sur des quartiers résidentiels de la bande de Gaza, provoquant des destructions massives, tuant et blessant des milliers de Palestiniens, pour la plupart des civils, et engendrant une situation humanitaire catastrophique, selon les avertissements émis par les institutions internationales.