Edité par le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, l'ouvrage «La Marche Verte. L'Epopée. Dieu, La Patrie, Le Roi» est le fruit d'une réflexion et d'une initiative communes avec le ministre Mohamed Mehdi Bensaid, le directeur défunt de la maison d'édition La Croisée des Chemins» Abdelkader Retnani, et le politologue Mustapha Shimi. Publié en quatre langues, cet ouvrage collectif de 356 pages revisite et documente par le texte et l'image les principales étapes de la Marche verte, « cette marche pacifique qui a uni, en plus des 350.000 personnes, les millions de Marocains et de Marocaines. Un lien indéfectible et fort», indique la maison d'édition La Croisée des Chemins. «Notre émotion est due au fait que c'est le dernier ouvrage sur lequel feu Abdelkader Retnani, fondateur de la maison d'édition La Croisée des Chemins, a travaillé jusqu'à son dernier souffle », précise la maison d'édition qui lui rend hommage en ouverture du livre. Pour l'Histoire... «Si nombre d'ouvrages se sont penchés depuis 1975 sur la Marche Verte, c'est la première fois qu'un beau-livre présente une synthèse historique à la fois vaste et attentive aux détails de l'événement», lit-on dans l'extrait de la préface de Mohamed Mehdi Bensaid. De la planification préalable à la consécration de l'intégrité territoriale de la nation, en passant par l'organisation de la Marche, la piété et le pacifisme des participants, cet édifiant, note le ministre, et non moins prestigieux ouvrage «rassemble, des documents inédits, essentiels, des photos emblématiques de l'ambiance passionnée qui accompagne cette épopée, des témoignages rares, tant d'hommes politiques marocains et étrangers, que de volontaires ou d'anonymes pris dans la ferveur de l'événement». Pour le ministre, «ces témoignages, ces documents, ces archives, parfois rares, parfois inédits ou introuvables, ajoutent à l'historiographie aujourd'hui riche de la Marche Verte une composante essentielle : la réappropriation de notre histoire à travers nos propres archives, notre propre histoire, tant écrite qu'orale... pour que l'histoire ne soit plus, comme elle le fut pendant l'impérialisme occidental, un quasi-monopole des puissances colonisatrices. Cette réappropriation de notre souveraineté mémorielle et historiographique ne fait que commencer. Elle fait partie d'un vaste mouvement mondial, qui voit les anciennes civilisations un moment marginalisées, rendues muettes par le monopole du discours historiographique européen, récupérer leur capacité non seulement à faire leur histoire, mais également à l'écrire», conclut-il.