Six enfants palestiniens sont morts de faim à Gaza pour cause de malnutrition et de déshydratation. La mort de ces enfants traduit l'«échec international dans la protection de l'humanité ». Au sud de la ville de Gaza, des bombardements israéliens sur des Palestiniens qui attendaient de recevoir de l'aide ont fait plusieurs morts. Le porte-parole du ministère palestinien de la Santé dans la bande de Gaza, Ashraf Al-Qudra, a annoncé mercredi soir que le bilan des enfants qui sont morts de faim, s'est alourdi à 6, après la mort de deux autres dans le quartier "Al-Shifa" en raison de la déshydratation et de la malnutrition, d'après une déclaration du service médiatique du gouvernement à Gaza, quelques heures après que le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, Hussam Abu Safia, a annoncé que 4 enfants étaient décédés ces derniers jours à l'hôpital à cause de la malnutrition et de la déshydratation. Al-Qudra a appelé les institutions internationales à "prendre des mesures immédiates pour éviter une catastrophe humanitaire" dans le nord de la bande de Gaza, assiégée par les forces israéliennes. Il a ajouté : "La communauté internationale est confrontée à une épreuve morale et humanitaire pour mettre fin au génocide commis par l'occupation israélienne dans la bande de Gaza". Plus tôt mercredi, le mouvement Hamas a déclaré que la mort d'enfants des suites de la déshydratation et de la malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan est un "échec international dans la protection de l'humanité". À cause du siège israélien imposé à l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre 2023, les habitants des districts de Gaza et du nord de la Bande ont été contraints de consommer de la nourriture pour animaux après l'épuisement des stocks de blé et de farine. Le 19 février, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a alerté que la forte augmentation de la malnutrition infantile et chez les femmes enceintes et allaitantes dans la Bande de Gaza constituait une "menace sérieuse" pour leur santé, dans ce contexte de guerre dévastatrice qui se poursuit toujours.
Bombardements israéliens de Palestiniens attendant des aides
Par ailleurs, des bombardements de l'armée israélienne ont visé un rassemblement de Palestiniens qui attendaient de recevoir de l'aide près du rond-point de Nabulsi, au sud de la ville de Gaza jeudi. On enregistre plusieurs morts et blessés. Selon des témoins oculaires, rapportés par les médias, l'armée israélienne avait bombardé et ouvert le feu sur des centaines de Palestiniens qui attendaient la distribution des aides près du rond-point de Nabulsi, au sud de la ville de Gaza. Selon les témoignages, il y a eu plusieurs morts et blessés, et plusieurs victimes avaient été transférées par des équipes médicales et des civils vers les hôpitaux de la ville de Gaza et du nord de la Bande de Gaza. Les mêmes sources ont expliqué que l'armée israélienne avait tiré sur les équipes médicales et les citoyens qui tentaient de transporter les morts et les blessés, ce qui avait entravé les secours pour un grand nombre d'entre eux. Depuis le début de la guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza, qui dure depuis environ cinq mois, Israël a suspendu les approvisionnements en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant à l'enclave, aggravant les conditions humanitaires, déjà catastrophiques, d'environ 2,3 millions de Palestiniens. Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène des opérations militaires meurtrières contre la Bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, selon des bilans palestiniens et onusiens. Pendant la guerre contre Gaza, Israël a mis 31 hôpitaux hors service en les bombardant, les détruisant et en les privant de fournitures médicales et de carburant, et a également ciblé partiellement 152 établissements de santé, selon le service de presse du gouvernement. Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Le Sénat irlandais adopte des sanctions contre Israël Le Sénat irlandais a adopté lundi 26 février à l'unanimité une motion visant à imposer des sanctions à Israël et à interdire le passage des armes américaines destinées à Israël depuis l'espace aérien irlandais. L'Irlande est l'un des rares pays occidentaux qui ont affiché leur refus de la guerre génocidaire menée par l'entité sioniste contre la bande de Gaza. La motion dans le sénat irlandais a été présentée par les sénatrices Frances Black, Lynne Ruane, Alice Mary Higgins et Eileen Flynn. Elle appelle le gouvernement irlandais à imposer des sanctions à Israël, à adopter le projet de loi sur les territoires occupés et le projet de loi sur le désinvestissement des colonies israéliennes illégales et à empêcher que des armes américaines soient envoyées vers l'entité sioniste en traversant l'espace aérien irlandais. La motion exige également que le gouvernement irlandais fasse pression en faveur d'un embargo international sur les armes contre « Israël ». Au lendemain de cette décision, l'ambassadrice d'Israël en Irlande Dana Arlik a déploré qu'Israël soit présenté dans ce pays « comme s'il était le seul méchant dans cette guerre ». L'Irlande est l'un des rares pays européens qui ont soutenu le recours à la Cour internationale de justice à la Haye, saisie par l'Afrique du sud pour génocide israélien contre la population palestinienne dans la bande de Gaza.