L'agression israélienne contre Gaza a entamé, lundi, son deuxième mois de barbaries contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie sur fond de nouveaux massacres, enregistrant un bilan de pertes humaines et matérielles des plus lourds. Pour le 32ème jour consécutif, l'aviation israélienne a poursuivi, dans la nuit de lundi à mardi, les raids et bombardements contre les maisons et bâtiments dans diverses zones de la Bande de Gaza, augmentant le nombre de morts et de blessés parmi les Palestiniens. L'agence de presse palestinienne Wafa a rapporté qu'"au moins cinq citoyens, dont une femme, ont été tués et d'autres ont été blessés après qu'un avion de l'occupation a visé, dans la nuit, une maison du camp de Shaboura à Rafah, au sud de Gaza". Par ailleurs, 8 personnes ont été tuées dans un bombardement qui a visé une maison dans la région de Ma'an, à l'est de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza. Des sources médicales ont rapporté qu'un bombardement visant un immeuble résidentiel dans le nord de la Bande de Gaza a fait un mort et des blessés. L'aviation de l'occupation a ciblé diverses zones le long de la rue Al-Rashid, en face du quartier de Tal Al-Hawa, à l'ouest de la ville de Gaza, et a poursuivi ses intenses bombardements d'artillerie sur le quartier d'Al-Sudaniyah, au nord-ouest de la ville de Gaza.
Les cadavres de Palestiniens jonchent les rues
Le service médiatique des autorités à Gaza a déclaré dans un communiqué via Telegram avoir reçu «des dizaines de rapports et d'appels concernant la présence de centaines de cadavres de Palestiniens, qui tentaient de quitter la ville pour se réfugier dans des lieux moins dangereux, jonchent les rues de différents quartiers de la ville de Gaza ». De hauts responsables des Nations Unies ont appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat », dénonçant dans un communiqué commun le bilan des civils qui a dépassé les dix mille morts, et la mort de 88 employés de l'organisation internationale, un bilan « sans précédent ». Le nombre de morts a augmenté dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, suite aux agressions barbares des forces d'occupation israéliennes, depuis le 7 octobre dernier. Le ministère palestinien de la Santé à Gaza Ashraf Al-Qudra, a annoncé, lors d'une conférence de presse, que « le bilan des morts suite aux raids israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre s'élève à 10.022 martyrs, dont 4.104 enfants et 2.641 femmes, et plus de 25.000 blessés ». En outre, le service médiatique des autorités dans la bande de Gaza a annoncé que 70% de la population de la bande a été forcée de quitter ses foyers, ajoutant qu'environ 2 pour cent de la population totale de la bande de Gaza ont été victimes directes de cette agression, soit des martyrs, soit des blessés.
Des chiffres de pertes qui donnent le frisson
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont accueilli en moyenne un blessé par minute depuis le début de l'agression et 15 martyrs par heure, alors que le nombre moyen des morts parmi les enfants est de 6 par heure et de 5 parmi les femmes par heure. Le bureau a confirmé que plus de "30.000 tonnes d'explosifs ont été larguées dans la bande de Gaza, avec une moyenne de 82 tonnes par kilomètre carré". La même source souligne que « la moitié des hôpitaux de la bande de Gaza et 62 pour cent des centres de soins primaires ont été fermés et sont effectivement hors service ». Aussi, quelque "50% des logements dans la bande de Gaza ont été endommagés par les bombardements et les raids, et un logement sur dix a été complètement démoli ou devenu inhabitable". Le service médiatique précise, toujours selon son compte rendu, que « 33% des écoles de la bande de Gaza ont été endommagées par les bombardements, et environ 9% d'entre elles étaient hors service, 14 pour cent des mosquées de l'enclave palestinienne ont été endommagées, et 5% d'entre elles ont été complètement détruites ». Et de poursuivre que « 222.000 logements ont été endommagés, 10.000 bâtiments ont été complètement démolis et 40.000 logements ont été complètement détruits par l'occupation. L'occupation israélienne a aussi détruit 222 écoles, mis 60 écoles hors service et détruit 88 sièges gouvernementaux depuis le début de l'agression ». Toujours selon les services médiatiques des autorités de Gaza, l'armée israélienne a commis de nombreuses violations contre le personnel gouvernemental et journalistique, tuant 47 journalistes, 53 imams et prédicateurs, et 18 membres de la défense civile et du personnel de secours. Enfin, et selon leur porte-parole, Abu Ubaida, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont annoncé avoir détruit totalement ou partiellement 27 véhicules militaires israéliens lors des combats qui ont eu lieu à Gaza au cours des dernières 48 heures. Echec du Conseil de Sécurité pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza Le Conseil de Sécurité de l'ONU n'est pas parvenu à adopter une déclaration portant sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, territoire palestinien où Israël mène depuis 32 jours une guerre contre le mouvement de résistance islamique Hamas. L'organe exécutif de l'ONU a tenu, lundi, une réunion à huis clos, la troisième en un mois, pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclarée par Israël à la bande de Gaza. L'ambassadeur adjoint des Etats-Unis auprès de l'ONU, Robert Wood, a déclaré aux journalistes à l'issue de la réunion, que les 15 membres du Conseil de Sécurité ''ne sont pas parvenus à un accord en ce sens''. Robert Wood a déclaré que la question d'un ''cessez-le-feu humanitaire'' avait été soulevée lors de la réunion du Conseil de Sécurité mais que des désaccords subsistent entre les 15 membres à ce sujet. La Chine, qui assure la présidence du Conseil de Sécurité ce mois-ci, et les Emirats arabes unis, ont convoqué la réunion de lundi en raison de la crise humanitaire dans la bande de Gaza, et pour discuter des ''attaques israéliennes contre des hôpitaux, des camps de réfugiés et des installations de l'ONU'' dans l'enclave palestinienne.