L'agression israélienne se poursuit dans les territoires palestiniens où l'occupant a intensifié ses raids en représailles à des tirs de roquettes. Dans la bande de Gaza, on commence déjà à parler de crise humanitaire. L'occupant israélien intensifie ses agressions contre le peuple palestinien en multipliant les raids dans la bande de Gaza. Les locaux du ministère palestinien de l'Intérieur contrôlé par le Hamas ont été détruits. Dans la nuit du mardi, l'aviation israélienne a lancé trois raids qui ont blessé quatre Palestiniens. Selon des témoins, les missiles israéliens ont atteint le bâtiment principal, dont les deux étages supérieurs se sont effondrés. Un immeuble voisin, où sont logés des employés du ministère, a pris feu. Un camp d'entraînement du Hamas, selon Tsahal, a aussi été bombardé à Rafah. Et un Palestinien a été également tué mercredi par des tirs de l'armée de l'occupant lors d'une incursion militaire à Jéricho en Cisjordanie. Ces représailles font suite au tir par des activistes palestiniens d'une roquette qui a parcouru 12 kilomètres avant d'exploser dans la cour d'une école d'Ashkelon, ville de 110.000 habitants dans le sud d'Israël. L'établissement était vide au moment du tir, mardi soir, et il n'y a pas eu de victimes. Mais c'est la première fois qu'une roquette tombe si loin en territoire israélien, ce qui a constitué un mobile pour l'occupant de fait monter la pression. Ehoud Olmert a qualifié mardi ce tir, effectué depuis la Bande de Gaza, «d'escalade majeure dans la guerre de terreur dont le Hamas est responsable". Les conséquences seront "importantes" et le Mouvement de la résistance islamique "sera le premier à les ressentir», a-t-il ajouté. Comme si l'incursion israélienne, elle, ne constituait pas une escalade dans le conflit entre Israël et le Hamas. Pire encore, elle constitue même une violation des droits du peuple palestinien désormais pris au piège dans cette spirale de violence. Pour les Palestiniens, la situation risque d'empirer. En effet, selon un des participants à la réunion du cabinet de sécurité, le gouvernement a réagi en autorisant l'infanterie à opérer dans les zones de Gaza à forte population, où les militants se mettent souvent à couvert pour tirer leurs roquettes, selon Tsahal. Mais les ministres, a expliqué un autre participant, ont approuvé la création d'une "zone de sécurité" étanche dans le nord de Gaza, afin d'empêcher les tirs de roquettes contre Israël. Les services du Premier ministre ont démenti que le cabinet ait donné son feu vert à une "zone de sécurité" dans le nord de Gaza, qui pourrait entraîner une réoccupation partielle du territoire palestinien. Toutefois, ont expliqué des participants à la réunion, les ministres ont unanimement reconnu qu'une telle zone constituerait une protection efficace. L'opération israélienne "Pluie d'été" à Gaza a été lancée la semaine dernière après l'enlèvement du soldat Gilad Shalit. Cette opération, qui officiellement vise à récupérer le caporal enlevé, a provoqué une véritable crise humanitaire dans les territoires palestiniens. L'émissaire de l'ONU au Proche-Orient, Alvaro de Soto, s'est dit inquiet de la situation humanitaire dangereuse dans la bande de Gaza, où le courant électrique est rationné, une pénurie de produits de base commence à se faire sentir et l'eau manque.