La loi votée concerne exclusivement des faits survenus en septembre 2015, précise le gouvernement. 67 députés ont voté pour et 3 autres se sont abstenus. «Ce n'est pas une remise en cause des acquis du putsch de septembre 2015. La loi vise les faits. Même si c'est une seule personne que cela vise », a déclaré le ministre burkinabè de la Justice, Rodrigue Bayala, cité par l'Agence d'information du Burkina (AIB). Le ministre a affirmé que cette loi ne remet pas en question l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, expliquant que « ce projet de loi est une grâce amnistiante et non une amnistie ». Parmi les 63 condamnés, une trentaine ont purgé leurs peines, sont retournés dans leurs unités de départ et se retrouvent sur le théâtre des opérations, explique Thiombiano Yempabo Fayçal Harold, rapporteur de la Commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains (CAGIDH). Les 15 et 16 septembre 2015, des militaires ont tenté de renverser les autorités de la Transition au Burkina, avant d'être défaits par la population et des soldats loyalistes deux semaines plus tard. En septembre 2019, les présumés coupables de ce coup d'Etat manqué avaient été condamnés à des peines allant de 5 à 20 ans de prison.