Le groupe parlementaire de la justice et du développement (PJD) a adressé une question orale au ministre de la santé et de la protection sociale Amine Tahraoui concernant «la suspension présumée de la majorité des marchés publics liés aux investissements, aux équipements et aux services pour les établissements de santé depuis le dernier remaniement gouvernemental, en octobre 2024.» Dans son intervention, le parti de l'opposition a attiré l'attention «sur les doléances formulées par de nombreux investisseurs», affirmant que des responsables au sein du ministère auraient décidé, à l'échelle centrale, de mettre en sourdine les appels d'offres déjà attribués, bien que les adjudicataires aient respecté toutes les étapes et les conditions légales. Ces projets, portant notamment sur la construction, l'équipement et la prestation de services pour des hôpitaux et des centres de santé, seraient soumis à de nouveaux appels d'offres, annulant ainsi les précédents. Le PJD a cité en exemple l'annulation récente d'un marché relatif au «dossier patient partagé» (DPP), d'une valeur estimée à 180 millions de dirhams. Cette décision, selon lui, «aurait engendré un climat de défiance et nourri des soupçons sur une possible révision des cahiers des charges en vue de favoriser de nouveaux acteurs au détriment des précédents adjudicataires.» Le PJD a interrogé le ministre sur la nécessité d'ouvrir une enquête approfondie sur ces annonces. Il a également demandé «quelles mesures seraient mises en place pour préserver l'intégrité des marchés publics déjà finalisés, en veillant au respect des principes de transparence et de légalité.»