* Le salariés des collectivités locales vont observer une grève les 23 et 24 juillet suite au mot dordre lancé par la Fédération nationale et le soutien de 3 centrales syndicales. * Les grévistes reprochent au gouvernement de ne pas tenir ses engagements et émettent de sérieuses réserves sur le dernier rapport de BAM ainsi que le gel du dialogue social au niveau de la Commission du secteur privé. Le torchon brûle entre syndicats et gouvernement après que 3 centrales syndicales (FDT, UTT, et UNTM) ainsi que la Fédération Nationale des fonctionnaires des collectivités locales, ont appelé à une grève de deux jours au sein des organes élus. Ce nest peut-être pas une coïncidence que les grèves reprennent après les élections communales et professionnelles respectivement organisées en juin et juillet. Cependant, la Fédération Nationale justifie son mot dordre lancé en réponse au «dédain du gouvernement et surtout du ministère de lIntérieur à légard des revendications des salariés et fonctionnaires des collectivités locales», assure un responsable au sein de la fédération nationale. «Cest pourquoi nous avons décidé de mener une grève nationale de 48 heures les 23 et 24 juillet pour protester contre lattitude du ministère de lIntérieur». Ce responsable de la Fédération, qui sexprimait au nom du Bureau national, a ajouté que «cette grève intervient après que le ministère de tutelle a observé un motus total sur toutes nos revendications, surtout les licenciés et les agents suspendus pour des raisons syndicales». Les trois centrales qui soutiennent ce mouvement de grève ont, pour leur part, critiqué dans un communiqué conjoint «le désengagement du gouvernement de toutes les suggestions quil avait déjà mises sur table durant les divers rounds de négociation». Les trois centrales ont critiqué aussi «le contenu du rapport du Wali de BAM qui veut trouver une solution à la crise en condamnant davantage le sort du dialogue social». Le gel du dialogue au niveau de la Commission du secteur privé a aussi gêné profondément les syndicats grévistes. Un appel a été lancé à la Primature pour «une réunion urgente qui devra être une dernière chance pour sauver le dialogue social».