* Les tour-opérateurs européens demandent une baisse de 30% des prix. * Les hôtels 3 et 4 étoiles marocains sont de plus en plus compétitifs. Si la baisse du chiffre daffaires du secteur du tourisme ne devait pas dépasser le seuil de 15%, on pourrait considérer que nous avons réussi le cap 2009», a déclaré Othman Chérif Alami, président de la Fédération nationale du tourisme à loccasion dune conférence de presse portant sur les différentes résolutions prises lors du Conseil dAdministration de la FNT. Mais le défi le plus important est relatif à lannée 2010. «Certes, nous résistons aux impacts de la crise pour lannée 2009, cependant les opérateurs sont tenus de se réunir pour développer une stratégie pour lannée 2010», ajoute le président de la FNT. Dans le contexte actuel, une unification des points de vue et des plans daction pour amortir les impacts de la crise constitue la condition sine qua non pour sortir du tunnel. Actuellement, les tour-opérateurs européens demandent une baisse de 30% des prix. Pour y faire face, «nous sommes appelés à coordonner en matière détablissement des prix, tout en assurant une meilleure définition des saisons touristiques», note Othman Chérif Alami. Force est de constater que le positionnement du Maroc comme lune des principales destinations du bassin méditerranéen se concrétise de plus en plus. Néanmoins, il reste encore du pain sur la planche en terme de politique commerciale, notamment dans les branches où le Royaume dispose dun fort potentiel. Le Maroc bénéfice, actuellement, dune forte potentialité et dune offre de qualité, notamment en hôtels 4 et 3 étoiles. Pour preuve, la plus importante performance en matière de rentabilité du groupe Risma a été assurée par la chaîne Ibis. Côté transport, les opérateurs touristiques considèrent que la création de RAM Express pour le transport aérien régional permettra dassurer plus de fluidité dans le déplacement des touristes, en favorisant ainsi de nouvelles destinations touristiques régionales comme Ouarzazate, Tanger Sagissant de la valorisation des ressources humaines, une étude faite récemment par la Fédération nationale du tourisme a démontré que plus de 90% des ressources humaines du secteur du tourisme considèrent que le salaire et les avantages sociaux sont un facteur déterminant pour travailler dans le secteur. En revanche, une part significative des salariés travaille pour un salaire au-dessous du SMIG. «Le secteur nécessite des opérations dassainissement car le facteur humain constitue la pierre angulaire de cette branche», a déclaré Ali Ghannam, vice-président de la FNT.