Bien gérer sa trésorerie est devenu le grand souci de nombreuses entreprises en qute de parts de marché dans un contexte de vive concurrence. Certes, au Maroc les choses traînent encore faute de moyens, et seules les entreprises bien structurées se perm La " gestion de trésorerie, centre de profit pour l'entreprise " a fait l'objet la semaine dernière d'une conférence-débat organisée par le Crédit Du Maroc Gestion. La tenue d'une telle rencontre vient à point nommé avec la prolifération des produits financiers, mais toujours est-il que cette fonction de trésorerie a commencé dans les années 70, mais d'une manière non appropriée, tout en constituant une des composantes de la fonction financière. Ce n'est que vers la fin des années 70 et à la lumière des réflexions d'une équipe de la SEMA sur les économies de frais financiers, de services bancaires... que la fonction de trésorier commença à s'affirmer. Il est à rappeler qu'à ses débuts, cette fonction relevait des services comptables et que le profit dégagé se confondait avec celui comptable. Mais au fur et à mesure que les années passent et que naissent de nouveaux produits financiers, l'optimisation de la trésorerie devient le souci de multiples entreprises. C'est ainsi que la fonction de trésorerie, essentiellement dans les institutions financières (banques, assurances...) n'est plus considérée comme une entité subordonnée aux activités comptables mais comme une activité à part entière, comme un centre de profit. D'après M. Housny Hachimi Idrissi, chef de division Trésorerie à la CNSS, " Dire que la trésorerie est un centre de profit n'est pas une question de vocabulaire, mais se traduit dans les faits par un comportement quotidien très particulier, par une comptabilité idoine de la trésorerie et par un contrôle financier en conséquence ". En tant que fonction à part, la gestion de la trésorerie est amenée à répondre à certains objectifs dont les principaux sont de gérer, contrôler et sécuriser l'ensemble des flux financiers de l'entreprise; d'assurer la solvabilité de l'entreprise au moindre coût; d'arbitrer entre les types de produits de financement et de placement; de gérer les risques financiers et les risques de change et d'optimiser et gérer la relation banque/entreprise. Afin de gérer la fonction de trésorerie dans les meilleures conditions, certaines entreprises se sont organisées en sous-fonctions: front-office (opérationnel), back-office (administratif) et middle-office (contrôle). Par ailleurs, la réalisation d'objectifs assignés à la structure de la gestion de trésorerie nécessite la mise en adéquation du savoir-faire du trésorier et des techniques de gestion de la trésorerie. Toutefois, afin d'avoir un suivi (en valeur) régulier des opérations bancaires, il est impératif de se doter d'un système de gestion de trésorerie en valeur à mme de permettre au trésorier d'être indépendant des autres fonctions de travail, notamment en matière de disponibilité de l'information. Toujours est-il que le système de gestion de trésorerie possède plusieurs attributions qui vont de l'analyse des extraits bancaires, du traitement des remises, d'une gestion des réclamations de banques,... jusqu'au contrôle des agios. Une chose est sure: les entreprises ont compris que dans un contexte de globalisation et de mondialisation, être au diapason de leurs concurrentes étrangères passe nécessairement par une gestion de trésorerie adéquate à meme d'anticiper et suivre les opérations au jour le jour. Fonction indépendante, elle permet à l'unité en question de disposer d'informations au moment opportun, de faire ses prévisions et de fructifier les ressources financières par la négociation d'une rémunération aux meilleures conditions. S. E. ENCADRE: Une innovation en la matière Optimiser la gestion de trésorerie constitue un véritable levier stratégique pour les entreprises. Afin de les aider à mener à bien leur mission, le Crédit du Maroc innove une nouvelle fois en lançant cdmPOOLING, premier service selon ses fondateurs de Cash Pooling sur le marché marocain. Le principe consiste en un nivellement et une remontée automatique quotidiens des soldes des comptes des filiales vers un compte centralisateur ouvert à cet effet. Chaque compte local est fusionné en capital et intérêts à un compte "reflet". Ce qui permet aux filiales de suivre leurs opérations et le solde de leurs comptes sans être perturbées par les écritures de virements automatiques.