Souscrite presque 2 fois, l'émission de billets de trésorerie à laquelle a procédé Casablanca Finance Intermédiation est manifestement un cas d'école pour les entreprises marocaines, particulièrement les PME/PMI pour qui la Bourse constitue pour l'insta C'est sur un terrain quasiment vierge que s'est engagée Casablanca Finance Intermédiation en procédant à l'émission de billets de trésorerie (BT) d'un montant global de 20 MDH. Deuxième émission du genre au Maroc comme il est précisé dans la note que nous avons reçue, l'émission de billets de trésorerie réalisé par Casablanca Finance Intermédiation (CFI), filiale de Casablanca Finance Group (CFG), est cependant la première émission de billets de trésorerie ouverte à l'ensemble des investisseurs de la place. L'opération aura été de toute évidence une réussite. Elle aura surtout été osée, quand on sait que les PME/PMI sont très peu enclines à se frotter aux rouages du marché financier. CFI est certes rompue aux mécanismes financiers et boursiers, mais elle n'en demeure pas moins une PME et son initiative pourrait certainement servir de cas d'école à cette grande majorité d'entreprises qui vivent encore en vase clos. En tout cas, pour une PME, une telle démarche présente un avantage double : accéder aisément au marché financier et bénéficier d'un financement à un coût inférieur au crédit classique, même si les montants émis sont relativement faibles (6,25% pour 20 MDH remboursables dans un an). Aussi, pour mener à bien cette opération, il est souligné que Casablanca Finance Intermédiation (CFI) a procédé à une méthode originale de financement par l'appel aux marchés de capitaux marocains : l'émission d'un emprunt sous forme de billets de trésorerie a permis à la société de Bourse filiale de Casablanca Finance Group de lever des fonds sans avoir recours au crédit classique. Réussir ce tour de force aura nécessité de la part de CFI " transparence et rigueur de la structure organisationnelle qui ont permis de faire appel au marché et de gagner notamment la confiance des investisseurs institutionnels, qui ont accepté par conséquent de la financer en lui prêtant des fonds ". Les chiffres publiés en attestent aisément. Selon la note, en effet, cette confiance s'est traduite par un taux de financement inférieur de 22% au crédit bancaire classique auquel elle a usuellement accès (6,25% au lieu de 8%). De même, est-il expliqué, guidée par le souci de transparence et pour des raisons de déontologie, Casablanca Finance Intermédiation a exclu de l'émission les OPCVM gérés par la filiale de Casablanca Finance Groupe spécialisée dans la gestion de fonds d'investissements, Casablanca Finance Asset Management. A noter qu'à l'image des émissions d'obligations, l'émission de billets de trésorerie nécessite le visa du CDVM. D.W. Encadré Caractéristiques de l'émission Taille de l'émission : 20.000.000 DH Maturité : 1 an (52 semaines) Taux nominal : 6,25% Date de jouissance : 9 décembre 1999 Banque chef de file de l'émission, domiciliataire et centralisatrice de l'émission : Casablanca Finance Markets (CFM). Conseiller de l'opération : Casablanca Finance Conseil (CFC). Souscriptions globales Le montant total des offres a été de 39.000.000 DH. Ainsi, l'émission a été quasiment souscrite 2 fois, malgré un placement restreint à un nombre réduit d'institutionnels. Souscriptions retenues Le dépouillement des souscriptions a eu lieu le mardi 7 novembre 1999, au siège de Casablanca Finance Group. La répartition par nature de souscripteur retenu est la suivante : OPCVM*: 85,00% Assurances: 15,00% * Aucun de ces OPCVM n'est géré par Casablanca Finance Group Le taux de satisfaction de la demande a été de 51,28%.