Le CDVM étudie actuellement le dossier d'introduction en Bourse de deux petites PME-PMI, l'une à Marrakech, l'autre à Casablanca. Visas attendus la semaine prochaine. Après Dari Couspate, en 2005, deux autres PME-PMI marocaines, l'une basée à Casablanca et ayant pour secteur d'activité le BTP, l'autre à Marrakech avec un large rayon d'intervention dans l'agro-industrie, s'apprêtent à s'introduire en Bourse. Les procédures ainsi que les différentes consultations sont lancées. Le CDVM qui se déplacerait à Marrakech la semaine prochaine devrait donner son feu vert dans les jours qui viennent. Propriétaire de Hassan Debbar, l'entreprise Cartier Saâda, située dans la nouvelle zone industrielle de Sidi Ghanem, et intervenant dans la production d'olives, l'alimentation générale (fabrication en gros), les conserves de fruits et de confiture, est propriétaire de Hassan Debbar, lequel n'a pas encore confirmé l'information. Comme ce fut le cas avec Dari Couspate, il semble d'après les informations du marché, que cela soit la banque d'affaires Finergi (dont les responsables sont restés aux abonnés absents) qui soit retenu pour accompagner ces deux introductions. Si l'information se confirme, cette institution lancée dans les fonds baptismaux il y a à peine deux ans aura réussi sur cette courte période à convaincre trois PME-PMI, chose que certains grands institutionnels n'ont pas pu faire en dix ans. Pour Cartier Sâada, créée en 1948, l'introduction en Bourse est un saut qualitatif, un passage obligé vers une nouvelle phase de développement. L'entreprise qui a initié une démarche qualité, couvrant toutes les opérations de production, jusqu'à la présentation sur le point de vente, est certifié ISO 9001 version 2000. Ces deux introductions viendront alimenter en papier frais un marché qui a connu ces derniers mois le départ de plusieurs titres non liquides, ne répondant plus aux nouvelles normes. Les deux opérations montrent aussi qu'il est révolu le temps où les PME-Pmi ne pouvaient se financer qu'à travers l'endettement et les banques. D'après un analyste de la place, toutes les petites structures disposant d'un chiffre d'affaires supérieur à 70 millions de dirhams ont les chances d'être éligibles à la cote. L'avantage de l'introduction va des meilleures conditions de financement (renouvellement de l'outil de production, extension) aux abattements fiscaux et à de nombreux avantages financiers.
Introductions récentes En 2005, la BVC après une longue période de diète a renoué avec les introductions en Bourse hors opérations de privatisations. Ce dernier mode qui a marqué l'année 2004, à l'image de l'introduction de la BCP et de Maroc Telecoms, a laissé le relais aux sociétés privées. L'année dernière a connu trois introductions. Il s'agit de la société Sothema, qui a levé 100.000.000 dh permettant à l'industrie pharmaceutique d'être représentée au niveau de la cote, de la société Dari , une entreprise familiale dont l'activité est la production de pâtes alimentaires et de couscous, a levé près de 30.000.000 dh, et la Lydec, première concession de service ayant procédé à une introduction en bourse, a levé 268.000.000 dh. Le marché obligataire n'est pas en reste, avec cinq émissions obligataires dont Settavex qui a fait appel à deux reprises au marché obligataire, Afriquia Gaz pour le financement du projet d'acquisition de Somepi, BMCE Bank avec l'émission d'un emprunt obligataire subordonné et la SFI avec la plus importante émission obligataire de l'année d'un montant de 1 milliard DH pour le financement de projets à l'international. Par ailleurs, deux sociétés cotées ont fait appel au marché par le biais d'augmentations de capital pour financer leurs projets ou à des fins de restructuration, il s'agit des sociétés Afriquia Gaz et Papelera de Tétouan. Par ailleurs, un certain nombre d'opérations réservées aux salariés des sociétés cotées ont été enregistrés. C'est le cas de la BMCE, du Crédit du Maroc, de la BMCI et d'Attijariwafa bank. Avec le succès rencontré par Risma, 2006 démarre bien.