* Le comportement favorable des recettes fiscales et des avoirs extérieurs renforce les marges de manuvre du Trésor. * L'option du règlement anticipé de la dette se poursuit. Le Trésor public devrait continuer la gestion intégrée et le règlement anticipé de sa dette. Le comportement favorable des recettes fiscales et des avoirs extérieures renforce ses marges de manuvre. L'objectif est de ramener l'encours de cette dette à moins de 10% du PIB à la fin de l'année. C'est-à-dire à moins de 60 MMDH. Le Maroc dispose de près de 11 mois de réserves de change. L'essentiel de la dette extérieure a été libellé en Euro, à savoir 65%. Le Trésor vise surtout à baisser la dette libellée en Dollar afin de gagner sur le volet des changes. La part du Dollar devrait encore baisser davantage pour se situer à 20% à la fin de 2007. Le Dirham continue son évolution favorable par apport à la monnaie américaine. Le gouvernement a lancé une série de discussions avec ses créanciers dont le coût de la dette est jugé élevé, notamment avec les banques commerciales et les institutions internationales. Fathallah Oualalou, qui effectue cette semaine un road-show à l'étranger, veut faire d'une seule pierre deux coups. Il est question de promouvoir la destination Maroc en tant que pays attractif sur le plan des investissements extérieurs et aussi de négocier une possible reconversion de la dette bilatérale par règlement par anticipation ou par conversion de la dette en investissements. Ce trend baissier de la dette extérieure a été opéré depuis 1996. En dix ans, la structure de la dette ainsi que ses tendances ont beaucoup évolué. Le Trésor voit sa part baisser pour atteindre les 56% ; alors que les entreprises publiques recourent de plus en plus à des sources de financement extérieur voyant leur part atteindre les 44%. Pour rappel, le taux d'endettement extérieur public est en régression, passant de 22,2% en 2005 à 19,9% en 2006. Pour la dette intérieure, ça fait plus d'une dizaine de séances d'adjudications que le Trésor boude le marché. La situation confortable des finances publiques a conduit à un aplatissement de la courbe des taux. Le marché obligataire connaît un vrai marasme. Le Trésor a bénéficié d'un impact très favorable des recettes fiscales qui ont progressé au cours des quatre premiers mois de l'année de 18% alors que les dépenses n'ont évolué que de 3%. Le Trésor continuera à réduire l'encours de la dette intérieure en poursuivant le règlement tout en réduisant ses emprunts.