* Les discussions sont très avancées pour lacquisition des opérateurs du Mali, du Togo, du Bénin, du Niger et de la Guinée équatoriale. * La présence dune communauté anglophone au Cameroun, principale contrainte de ce marché. * Lopérateur a dû faire une mise à jour des dettes de Gabon Telecom. Maroc Telecom est presque sûr délargir ses activités au marché ghanéen et guinéen. Cest une question de quelques semaines, sinon de quelques jours et les opérateurs nationaux des deux pays deviendront des filiales de lopérateur marocain. Celui-ci, en concertation avec sa maison-mère Vivendi, ajuste les derniers préparatifs pour faire lannonce. Après Mauritel en 2001, la cadence sest accélérée avec lacquisition dOnatel (Burkina Faso) et en mars 2007 de Gabon Telecom. Lappétit de Maroc Telecom semble navoir pas de limites surtout dans les pays de lAfrique de lOuest, notamment les francophones. Lopérateur répond présent à tous les appels doffres et il est le premier dans les négociations dans le gré à gré. Comme dans le marché du Niger où les discussions sont dans un stade très avancé. La filiale de Vivendi est aussi dans la course pour la privatisation des opérateurs du Mali, de Guinée équatoriale, du Togo et du Bénin. IAM opte toujours pour la même stratégie, à savoir des participations majoritaires qui lui permettent la gestion et la prise de contrôle pour mener à bien sa stratégie. Abdeslam Ahizoun, PDG de Maroc Telecom, répétait souvent que «nous ne sommes pas des financiers, nous voulons exercer notre métier et développer notre savoir-faire ». Quant au choix de ces marchés, les explications sont claires. Ces pays sont francophones, amis du Maroc et de la France. Il y a le problème de la langue qui ne se pose pas et leur système télécom a hérité du système français et toutes les évolutions sinspirent du même modèle. Cest ce qui explique que lopérateur sintéresse peu aux marchés anglophones africains. Au Cameroun, qui a une communauté francophone à côté dune autre anglophone, les discussions de Maroc Telecom ne se passent pas de la même façon. En tout cas, lopérateur marocain mise sur des marchés en parfaite émergence où le taux de pénétration de la téléphonie reste faible et la croissance démographique très élevée. Pour ces acquisitions, Maroc Telecom finance la totalité des investissements sans faire appel à aucun concours financier. Mais la conquête africaine de lopérateur nest pas toujours rose. Au Gabon, la situation financière de lopérateur national lors de la privatisation ne correspondait pas à la réalité. Les dettes des fournisseurs sélevaient à 221 milliards de F CFA au lieu de 142 milliards annoncés. Maroc Telecom a été prudent dans son programme de règlement, il na déboursé que 26 millions F CFA des 61 millions programmés. Gabon Telecom est la seule filiale qui affiche des résultats en recul pour cette année. IAM envisage même un vaste plan de restructuration et de mise à niveau de lentreprise, notamment sur le plan comptable et le règlement des fournisseurs.