* Le Rapport «Cinquante ans de développement humain au Maroc et perspectives pour 2025» reste optimiste. * Sur le plan économique, lobjectif dintégration à léconomie mondiale fixe le cap de la transition que connaît léconomie marocaine. * La dynamique des réformes, malgré la non-maîtrise totale de son agenda, a pu quand même atteindre une intensité importante. Les acquis de toute transition sont par nature fragiles et fragilisables». Cest ainsi que les rédacteurs du Rapport sur lhistoire et les perspectives de léconomie marocaine ont choisi de tempérer les termes nettement optimistes de leur travail dinvestigation. Il sagissait en fait de dresser un bilan des politiques publiques menées au Maroc depuis lindépendance de notre pays en 1956. Sans oublier que lobjectif ultime de létablissement de ce portrait du développement au Maroc demeure la possibilité daborder lavenir avec plus dassurance. Cette philosophie de travail a été bien présente dans le rapport. Cest ainsi que «le Maroc a fait de louverture économique et commerciale une option stratégique qui sest dégagée au cours des deux dernières décennies dans plusieurs accords de libre-échange». Il faut remarquer que le rapport nomet pas de signaler que «le Maroc se place aujourdhui au 124ème rang au classement de lIndice de Développement Humain, alors quil est 108ème en terme de revenu par habitant». Cest-à-dire que les facteurs de blocage existent toujours. Et ils constituent un sérieux danger pour les efforts déployés actuellement. Le rapport remarque ainsi que «les déficits multiples peuvent constituer un passif lourd susceptible de compromettre, à tout moment, leffort de redressement. Face à ce danger, le pays dispose datouts potentiellement déterminants». Les perspectives ne peuvent être abordées que si la capitalisation sur ces atouts est grande. Le rapport cite des facteurs liés au «sentiment solide dappartenance à une nation», «les acquis démocratiques, autour dinstitutions légitimes, sans oublier «le dynamisme de la société au cours de ces cinquante dernières années». «Louverture et lengagement résolu à linternational» sont également des éléments qui peuvent assurer au Maroc un développement harmonieux au cours des deux prochaines décennies. Il suffit pour atteindre cet objectif de débloquer les déficits structurels liés à certains pans de léconomie marocaine qui restent encore dominés par des attitudes et des comportements qui ne sinscrivent pas dans la logique du développement. Pour ce qui est de léconomie, les rédacteurs du rapport ont remarqué que «léconomie marocaine a affiché des résultats en demi-teinte durant le demi-siècle écoulé. Sur certains registres néanmoins, les progrès ont été remarquables, et les fondements dune économie moderne ont été jetés». Cela sest fait dans le cadre de «la maîtrise progressive des équilibres macro-économiques et de linflation. En revanche, peut-on lire dans le rapport, la modestie du niveau de la croissance et sa volatilité ont largement freiné le développement humain du pays». Parmi les faits les plus marquants de léconomie marocaine depuis 50 ans, il faut citer sa dépendance «perpétuelle» à légard des changements climatiques pour un pays qui compte beaucoup sur le secteur agricole. Le rapport note aussi que linégalité dans la distribution des fruits de la croissance, conjuguée aux déséquilibres sur le marché du travail, «a engendré des inégalités et entretenu un chômage de masse qui continue dobérer le développement humain du pays». Il ne faut pas oublier que depuis 1982, le Maroc a toujours connu un taux de chômage global à deux chiffres, synonyme de certains choix économiques, en loccurrence le P.A.S. adopté au début des années 80, qui marque jusquà présent la dynamique du développement humain au Maroc.