Le plan table sur un objectif de 4,5 à 5 millions de litres de lait produits en 2020. Pour ce faire, le secteur est appelé à investir 12 Mds de DH. Le Plan Maroc Vert préconise un développement agressif de la filière laitière et vise à en faire une filière compétitive à l'horizon 2020. A cet effet, le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle marocaine du lait (Fimalait) ont établi un contrat-programme (2010-2014) qui constitue le cadre de référence pour le développement et la mise à niveau de la filière lait. Ce programme vise le développement de la productivité pour atteindre les standards internationaux à travers l'augmentation massive de la production à des coûts compétitifs. L'objectif est de produire 3 milliards de litres en 2014 et 4,5 milliards de litres de lait à l'horizon 2020, pour un investissement global de 12 Mds de DH, soit une croissance annuelle de 15%. Le PMV aspire à une augmentation des revenus de la filière amont par 2 ou 3 à cette date. Au programme, figure également l'amélioration des conditions d'accès au lait et produits laitiers aux consommateurs pour atteindre 350 à 400 g/jour/personne en moyenne d'ici 2020, alors que la consommation actuelle ne dépasse pas les 100 g/jour et par personne. Pour réaliser les objectifs du contrat-programme, le PMV veut doper le chiffre d'affaires de la filière aval pour atteindre 18 Mds de DH en 2020. Au niveau de l'emploi, la stratégie envisage la création de 40.000 postes permanents. Pour rappel, la production du lait a connu une croissance notoire, passant de 1,8 milliard de litres en 2008 à 2,5 milliards de litres en 2012. Cette performance est due aux rendements laitiers qui s'établissent aujourd'hui, pour certains centres de collecte, à plus de 25 litres par jour et par vache, soit un niveau similaire à celui des grandes exploitations européennes. Pour accompagner cet essor, Fimalait s'est engagée à apporter un investissement de 10 Mds de dirhams, sous forme de projets d'agrégation et d'accompagnement des producteurs. La profession promet de mobiliser les moyens nécessaires pour la réalisation de l'ensemble des programmes. Elle assure notamment la prise en charge des frais de gestion du centre de formation des producteurs, l'extension de l'insémination artificielle, l'adhésion aux programmes d'assainissement des élevages laitiers contre les maladies contagieuses, ainsi que l'amélioration de la qualité du lait tout au long de la chaîne, de l'amont à l'aval, et la promotion de la consommation, qualifiée de faible jusqu'à ce jour. Le développement de la filière se fait autour d'agrégateurs qui sont de véritables locomotives du secteur. Ainsi ; Centrale laitière s'adjuge plus de 60 % du marché marocain puisque le groupe dispose de plus de 4.000 collaborateurs, 120.000 éleveurs partenaires, 70.000 points de ventes alimentés quotidiennement. Copag, basée à Taroudant, revendique 20% de parts de marché, alors que le reste est partagé entre les autres entreprises, dont certaines à caractère régional.