Le PMV veut améliorer la race du cheptel pour la rendre plus compétitive. L'augmentation de la productivité permettra d'améliorer le revenu des éleveurs et préserver le pouvoir d'achat du consommateur. Le point avec Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche maritime. Finances News Hebdo : Quelle place occupe le secteur de l'élevage, notamment la filière laitière, dans le cadre du Plan Maroc Vert ? Aziz Akhannouch : C'est un secteur très important. L'activité des viandes rouges et blanches représente à peu près 60 Mds de DH de chiffre d'affaires et 45% de l'emploi dans le monde rural. C'est une activité qui réussit l'autosuffisance par rapport aux besoins du Maroc. La filière laitière regroupe plus de 400.000 têtes, dont plus de 20% sont de bonnes races. La production du lait s'est améliorée de 40% en 4 ans pour atteindre les 2,5 milliards de litres par an. Le niveau devrait passer à 2,8 Mds de litres en 2013, soit une croissance de 10%. Le chiffre d'affaires généré dépasse les 8 Mds de DH. Cette activité a bénéficié du programme du PMV à travers les efforts substantiels concédés pour l'importation de races améliorées, la vulgarisation des techniques de l'élevage, la vaccination, la lutte contre les épizooties et les programmes d'urgences déployés en cas de sécheresse. Il faut noter que le PMV veut améliorer la race du cheptel pour la rendre plus compétitive, soit avec l'arrivée de nouvelles génisses qui sont plus productives, soit avec l'insémination artificielle. Dans ce cadre, nous avons un programme dédié et nous travaillons en collaboration avec les associations en les équipant de voitures pour faire le circuit. L'exploitant paye 100 DH par insémination et quand il y a une naissance, il reçoit 4.000 DH, la valeur du veau. Cela permet d'améliorer la rentabilité et il y a une offre qui évolue annuellement de l'ordre de 5 à 6%. Le marché est bien servi. F. N. H. : Comment pouvez-vous concilier l'intérêt des éleveurs et le pouvoir d'achat des consommateurs, le cas du lait par exemple ? A. A. : Les intérêts convergent quelque part. Plus il y a de l'investissement, plus il y a de la production, et plus il y aura une offre qui pourra à la fois augmenter le revenu de l'éleveur et atténuer la hausse des prix. Nous travaillons dans ce sens. Plus il y a de la concurrence, plus il y a développement de la filière, et plus le consommateur sera bien servi, aussi bien au niveau de la qualité que de la quantité. F. N. H. : Comment se porte le volet agrégation dans le cadre du PMV ? A. A. : La filière lait est l'un des secteurs où l'agrégation fonctionne plus sur le plan social et aussi économique. Copag, Centrale laitière ou l'usine de Beni Mellal font de l'agrégation, car ils travaillent avec un nombre élevé d'éleveurs, au-delà de 10.000 à 12.000 personnes. Il y a un succès dans ce domaine du fait qu'il y a la mise sur pied d'une filière qui a des liens étroits avec l'aval agricole grâce à une organisation autour des agrégateurs, notamment les centres de collecte qui assurent l'intégration avec l'industrie nationale de transformation des produits laitiers et la modernisation des modes de production. Finances News Hebdo : Quelle place occupe le secteur de l'élevage, notamment la filière laitière, dans le cadre du Plan Maroc Vert ? Aziz Akhannouch : C'est un secteur très important. L'activité des viandes rouges et blanches représente à peu près 60 Mds de DH de chiffre d'affaires et 45% de l'emploi dans le monde rural. C'est une activité qui réussit l'autosuffisance par rapport aux besoins du Maroc. La filière laitière regroupe plus de 400.000 têtes, dont plus de 20% sont de bonnes races. La production du lait s'est améliorée de 40% en 4 ans pour atteindre les 2,5 milliards de litres par an. Le niveau devrait passer à 2,8 Mds de litres en 2013, soit une croissance de 10%. Le chiffre d'affaires généré dépasse les 8 Mds de DH. Cette activité a bénéficié du programme du PMV à travers les efforts substantiels concédés pour l'importation de races améliorées, la vulgarisation des techniques de l'élevage, la vaccination, la lutte contre les épizooties et les programmes d'urgences déployés en cas de sécheresse. Il faut noter que le PMV veut améliorer la race du cheptel pour la rendre plus compétitive, soit avec l'arrivée de nouvelles génisses qui sont plus productives, soit avec l'insémination artificielle. Dans ce cadre, nous avons un programme dédié et nous travaillons en collaboration avec les associations en les équipant de voitures pour faire le circuit. L'exploitant paye 100 DH par insémination et quand il y a une naissance, il reçoit 4.000 DH, la valeur du veau. Cela permet d'améliorer la rentabilité et il y a une offre qui évolue annuellement de l'ordre de 5 à 6%. Le marché est bien servi. F. N. H. : Comment pouvez-vous concilier l'intérêt des éleveurs et le pouvoir d'achat des consommateurs, le cas du lait par exemple ? A. A. : Les intérêts convergent quelque part. Plus il y a de l'investissement, plus il y a de la production, et plus il y aura une offre qui pourra à la fois augmenter le revenu de l'éleveur et atténuer la hausse des prix. Nous travaillons dans ce sens. Plus il y a de la concurrence, plus il y a développement de la filière, et plus le consommateur sera bien servi, aussi bien au niveau de la qualité que de la quantité. F. N. H. : Comment se porte le volet agrégation dans le cadre du PMV ? A. A. : La filière lait est l'un des secteurs où l'agrégation fonctionne plus sur le plan social et aussi économique. Copag, Centrale laitière ou l'usine de Beni Mellal font de l'agrégation, car ils travaillent avec un nombre élevé d'éleveurs, au-delà de 10.000 à 12.000 personnes. Il y a un succès dans ce domaine du fait qu'il y a la mise sur pied d'une filière qui a des liens étroits avec l'aval agricole grâce à une organisation autour des agrégateurs, notamment les centres de collecte qui assurent l'intégration avec l'industrie nationale de transformation des produits laitiers et la modernisation des modes de production.