Le monde devra procéder à des transformations «rapides» et «sans précédent» s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, ont souligné les experts climat de l'ONU (Giec). Dans un rapport de 400 pages, les scientifiques exposent les nombreux impacts déjà en cours, et notamment la menace que le réchauffement dépasse 1,5°C, ce qui va entraîner des vagues de chaleur, des extinctions d'espèces, la déstabilisation des calottes polaires, source de montée des océans sur le long terme. «Chaque petit accès de réchauffement supplémentaire compte, d'autant que passer 1,5°C accroît le risque de changements profonds voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes», explique Hans-Otto Pörtner, co-président de cette session du Giec qui a réuni chercheurs et représentants des Etats toute la semaine dernière en Corée du sud. Pour rester à 1,5°C, le Giec préconise que les émissions de CO2 devront chuter drastiquement dès avant 2030 (-45% d'ici 2030) et le monde atteindre une «neutralité carbone» en 2050. Le Giec insiste dans son rapport sur le charbon, le gas et le pétrole comme étant responsables des trois quarts des émissions et propose plusieurs scénarios chiffrés incluant différentes combinaisons d'actions.