Un cabinet de lobbying pro-Maroc dans le viseur d'eurodéputés proches du Polisario    Bourita réaffirme la ferme volonté du Maroc d'aller de l'avant dans le partenariat stratégique fructueux avec les Etats du CCG    Hélicoptère Apache : 24 pilotes marocains formés, selon le général Langley (AFRICOM)    Baitas rassure quant à l'approvisionnement des marchés et la qualité des produits    ITB Berlin 2025 : Le Maroc renforce son positionnement sur le marché allemand    Hydrogène vert : Sélection de 5 consortiums qui investiront 319 MMDH d'investissements au Sahara marocain    Maroc : La BEI soutient les financements de projets avec 500 M€ en 2024 (+56%)    L'Algérie proteste contre la France pour des manœuvres militaires avec le Maroc    Classement FIFA : Les Lionnes de l'Atlas progressent et confirment leur place dans le top 3 africain    La World Surf League retire le drapeau d'Israël d'une participante à l'étape Maroc    Un gabinete de lobby pro-Marruecos en la mira de eurodiputados cercanos al Polisario    Moulay Bousselham : Saisie de 5,7 tonnes de cannabis et arrestation de deux suspects    ITB Berlin 2025 : Morocco expands presence in German tourism market    Histoire : Le textile, une activité économique prospère à Al-Andalus    Oum sur scène : un concert magique sous le signe du Ramadan à Rabat    Coin celibrity : Saad Lamjarred a-t-il vraiment lancé sa propre cryptomonnaie ?    ITB Berlín 2025: Marruecos refuerza su posición en el mercado alemán    Trump reporte à avril l'entrée en vigueur de taxes douanières sur les produits couverts par l'ALE avec le Mexique    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret-loi complétant la loi portant réforme des CRI et la création des CRUI    Bruxelles face à la montée en puissance des guerres des gangs    Moulay Bousselham : Tentative avortée de trafic de 5,758 tonnes de Chira    Macron appelle à une mobilisation européenne pour la défense    Températures prévues pour le vendredi 07 mars 2025    CPS de l'UA: le Maroc réaffirme sa disponibilité à collaborer étroitement avec les parties prenantes pour assurer la souveraineté climatique africaine    Sahara : Staffan de Mistura reprend ses consultations à la veille d'un briefing décisif au Conseil de Sécurité    L'Arabie Saoudite déterminée à consolider sa coopération avec le Maroc dans tous les domaines (Ministre saoudien des AE)    Industrie et construction. Un premier trimestre sous pression    Mondial 2030 : Plus de 1,7 MMDH pour renforcer la connexion du Stade de Fès    Xi Jinping préside une réunion de la direction du PCC pour discuter d'un projet de rapport d'activité du gouvernement    Chutes de neige et fortes averses orageuses, jeudi dans plusieurs provinces du Royaume (Bulletin d'alerte)    Le Canadien CGI certifié Sustainable IT – Niveau 2 pour ses pratiques numériques responsables au Maroc et en Europe    Gazoduc Afrique-Atlantique : Benkhadra présente l'état d'avancement du projet à Washington    Blockchain : la mutation en marche    8es. Europa League : Ce soir, En-Nesyri vs Igamane et Aguerd vs Mezraoui !    Coupe arabe 2025 au Qatar : La FIFA fixe le calendrier    Visa for Music 2025 : l'appel à candidatures est lancé pour les showcases !    La Dolce Vita à Mogador fête le cinéma féminin    La Fondation Al Mada lance l'Académie des Arts Régionale    Le Germano-croate Tomislav Stipić aux commandes du MAS    La ministre palestinienne du Développement social salue les efforts de S.M. le Roi en soutien à la résistance des Palestiniens    Présidentielle au Cameroun. Des sanctions contre les fauteurs de troubles    Foot français: Un entraîneur de Ligue 1 écope d'une suspension de neuf mois !    Futsal : La FRMF organise un tournoi international en avril prochain    Les prévisions du jeudi 6 mars    Les Nations Unies mettent en garde contre la répression systématique des défenseurs des droits de l'homme en Algérie    Coupe du monde des clubs 2025 : La FIFA dévoile le pactole    Défense: Le Maroc acquiert des drones TB-001 auprès de la Chine    El Jadida : L'ancien hôtel de police un patrimoine en ruine, un héritage en sursis !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rapport du GIEC. La bataille du climat très mal engagée !
Publié dans Les ECO le 09 - 10 - 2018

Le rapport de 250 pages rédigé par près d'une centaine d'experts et validés par les Etats signataires de l'Accord de Paris révèle qu'en 2017-2018, la planète a déjà atteint 1°C d'augmentation du mercure depuis l'époque préindustrielle. Or, l'objectif de ce traité international est d'ajouter une marge ne dépassant pas 0,5°C maximum d'ici à 2100. Pourra-t-on gagner cette bataille ?
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a rendu publique, hier (lundi 8 octobre 2018), son étude sur les effets d'une hausse de 1,5° C des températures mondiales à l'horizon 2100. Selon cette étude, qui est une première mondiale commandée par les 197 Etats signataires de l'Accord de Paris, la bataille du climat est très, très mal engagée. En effet, le rapport de 250 pages rédigé par près d'une centaine d'experts et validé par ces Etats révèle qu'en 2017-2018, la planète a déjà atteint 1°C d'augmentation du mercure depuis l'époque préindustrielle. Or, l'objectif de l'Accord de Paris est d'ajouter une marge ne dépassant pas 0,5 °C maximum d'ici à 2100. Pourra-t-on gagner cette bataille ? Pas si sûr car si nous demeurons au rythme actuel, le monde connaîtrait une hausse de 1,5°C de la moyenne des températures entre 2030 et 2052 ! Soit 48 ans avant l'échéance très optimiste de l'Accord de Paris, ce qui entraînerait des catastrophes irréversibles autant pour les humains que pour beaucoup d'autres espèces vivantes.
Des catastrophes irréversibles en vue
Sous l'effet de la hausse du niveau de la mer, les territoires les plus vulnérables, en l'occurrence les îles, seraient complètement englouties. Dans les océans, qui subissent déjà des changements sans précédent, les écosystèmes seraient complètement transformés. Dans un monde à +1,5°C, l'hémisphère Nord souffrirait le plus de la multiplication et l'intensification des vagues de chaleur. Le Sud de l'Europe risquerait de basculer dans la désertification. Et à 2°C, un niveau que le GIEC qualifie d'irréversible, les risques d'inondation et de sécheresse seraient plus renforcés, touchant principalement l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie. Les cyclones tropicaux deviendraient également beaucoup plus violents. Alors que faut-il faire pour éviter ce scénario catastrophe ?
Il faut baisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) des activités humaines qui sont la principale cause du réchauffement climatique.Tout le monde le sait ! Les émissions de GES dues aux activités humains produisent un taux de 0,17 °C par décennie depuis 1950. Mais vu l'urgence, comment faut-il s'y prendre ? Interrogés sur cette question, la plupart des rédacteurs du rapport du GIEC ont préféré botter en touche. «Notre mandat est d'être descriptif et non prescriptif», rappelle Jean-Charles Hourcade, économiste au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) et l'un des principaux auteurs du rapport. «Le rôle du GIEC n'est pas de déterminer si 1,5°C est faisable», ajoute Henri Waisman, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), corédacteur du rapport.
Vulgariser les techniques de capture de C02
Devant la gravité de la situation et de la particularité de cette étude qui, rappelons-le, est une première, les experts du GIEC ont quand même suggéré des solutions qui méritent d'être creusées et approfondies par exemple lors de la COP24, prévue en décembre en Pologne. Ledit groupement a notamment suggéré d'utiliser à grande échelle les techniques de capture de CO2 pour produire ce qui est appelé «émissions négatives». Les Etats-Unis auraient opté pour cette solution pour laquelle ils sont à la pointe. Seulement, pour l'instant, les technologies sont très embryonnaires ailleurs. Restent les forêts et les sols, et leur capacité à capter et garder le carbone. Une solution moins prisée parce qu'elle risquerait de faire apparaître des tensions avec les agriculteurs qui auraient moins de surfaces arables disponibles. Aussi, le GIEC insiste sur la nécessité de réduire drastiquement la demande en énergie des bâtiments, de l'industrie et des transports. Les émissions de GES mondiales doivent quant à elles baisser de 45% d'ici à 2030 (par rapport à 2010) et la part des énergies renouvelables pour la production d'électricité doit passer entre 70 et 85% en 2050. Le rapport préconise également la réduction de la pollution de l'air qui permet de limiter le réchauffement, d'améliorer la santé humaine et la qualité de l'environnement. Ici, ce sont les secteurs industriel et du transport qui sont interpellés. Les experts du GIEC parlent aussi de l'indispensable implication du secteur financier pour enclencher une vraie dynamique vers la transition écologique. Quoi qu'il en soit, c'est aux Etats de prendre leur responsabilité. Ils devront d'abord commencer par accepter le principe de devoir relever le niveau de leurs engagements de réduction d'émission de GES. Et c'est sans doute ce à quoi va fermement s'employer la CNUCC - Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique - lors de la COP24 qui aura lieu en décembre à Katowice.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.