Cet indicateur passe à 162,68 Mds de DH, soit 22,21% du PIB. La structure de la dette extérieure a gardé pratiquement la même physionomie au niveau de la nature et de la part des créanciers, de sa ventilation par devise et par type d'intérêt. Les institutions internationales s'adjugent 51% de cette dette, les créanciers bilatéraux 41,4%. La dette extérieure publique a atteint, à la fin du troisième trimestre 2010, 162,68 Mds de DH, soit 22,21% du PIB. Elle a progressé durant les 9 mois de l'année de 6,83%. Car à fin 2009, son volume était limité à 152,26 Mds de DH, soit 20,7% du PIB. L'impact de l'emprunt international de 1 milliard d'euros est bien visible sur l'encours de l'endettement étranger du Maroc. En effet, le Royaume a réussi son opération d'émission obligataire de 1 milliard d'euros sur le marché international. L'opération est assortie d'une maturité de 10 ans, un taux d'intérêt de 4,5% et une prime de risque de 200 points de base. Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, a souligné lors de l'explication du projet de Loi de Finances 2011 à la presse, que malgré la hausse de «l'endettement extérieur du Maroc, cet indicateur reste acceptable puisqu'il ne dépasse pas les 23%, alors que la normale est située entre 40 et 50%. L'objectif est aussi de coller au panier des devises qui est libellé à plus de 70% en Euro». La structure de l'encours de la dette n'a pas apporté un grand changement par rapport à son évolution des dernières années, tant au niveau des créanciers de leur part que de la nature des taux d'intérêt. Elle est restée fidèle aux orientations du gouvernement qui privilégie la stabilité de ce paramètre. En gros, les données publiées récemment par le ministère de l'Economie et des Finances font ressortir que ce sont, en général, les partenaires historiques du Maroc qui sont les principaux bailleurs de fonds du pays. Les institutions internationales comme la Banque mondiale, la BAD, la BEI ou la Banque islamique de développement (BID) représentent 51%. Les créanciers bilatéraux totalisent 41,4%. A leur tête, on trouve l'Union européenne qui affiche une part de 26,5%. Les pays arabes, notamment les pays du Golfe, représentent 3,9%. Les autres pays totalisent 11% et les banques commerciales ont une part de 6,8%. Par type d'emprunteur, le Trésor public vient en tête avec une part de 51,5%, alors que la dette garantie, elle, est de 48,5%. Elle est quasiment monopolisée par les établissements publics qui totalisent 47,3% alors que la part des banques et des collectivités locales reste insignifiante avec respectivement 0,9% et 0,3%. Au niveau de la ventilation de la dette par devise, il faut dire que l'Euro reste prépondérant avec une part de 70%. Ce niveau était de 72,7% à fin 2009 et de 70,4% en 2008. La dette libellée en Dollar représente une part de 9,6%. Pour le Yen, elle est à 7,1%, alors que les autres devises totalisent 13,3%. Concernant le taux d'intérêt, il est à souligner que le fixe présente 76,9%, le flottant 22,2% et le semi-fixe 0,9%. Pour le service de la dette, les projections du ministère de l'Economie et des Finances évaluent les charges pour 2011 à 11,49 Mds de DH. Elles vont passer à 17,89 Mds de DH en 2012 et à 19,34 en 2017. Les charges en principal sont arrêtées à 12,72 Mds de DH en 2011 et passeront à 16,4 Mds de DH en 2016. Pour les charges en intérêt, elles vont baisser progressivement pour les 7 années à venir. Les prévisions sont arrêtées à 5,25 Mds de DH en 2011, 4,96 Mds de DH en 2012, 4,43 Mds de DH en 2013 et à seulement 2,94 Mds de DH en 2017.