Parmi les anciens édifices publics qui constituent un repère de la ville d'El-Jadida, se dresse le bâtiment du 2ème arrondissement urbain, ex. Municipalité d'El-Jadida. Un édifice qui suscite aussi bien la réaction des citoyens usagers que celle de la presse locale, à cause de ses nombreux escaliers desservant l'étage et qui sont, particulièrement, difficiles à emprunter par les personnes âgées et ceux à mobilité réduite.
Cet édifice, véritable joyau architectural, datant de l'ère coloniale, servait jadis de salle de mariage, ce qui explique les escaliers majestueux ornant son entrée.
Le bureau central de l'état civil, abrite à ce jour, les registres de mariage, de naissance et de décès remontant à l'année 1912.
Le bâtiment est constitué de deux niveaux : - l'étage de l'arrondissement abrite le bureau central, la division de l'état civil et le service du HISSBA, des services pour lesquels la présence du citoyen concerné n'est pas obligatoire : au bureau central de l'état civil, à titre d'exemple, tout citoyen peut déléguer un tiers pour le retrait d'extraits de décès/naissance à condition de présenter soit le livret de famille ou l'ancien extrait, soit la carte biométrique. - Quant au rez-de-chaussée du bâtiment, il abrite: le bureau du caïd et ses services ; le bureau de légalisation et le bureau de l'état civil du 2ème arrondissement. Des services qui ne traitent qu'avec les citoyens concernés et dont le positionnement en bas de l'édifice, épargne aux visiteurs ce problème d'accessibilité précité. Mieux encore, le bureau de la légalisation qui est l'un des plus visités, se situe juste à l'entrée de l'arrondissement. Mais aujourd'hui, ce patrimoine, ce joyau architectural, ce repère de notre ville, souffre de la décrépitude et de la vétusté de ses locaux : Certaines parties de sa dalle menacent ruine ; les infiltrations des eaux de pluie sont choses courantes ; l'état de l'étanchéité est très altéré… Cette situation va en s'aggravant, à mesure que le temps passe…et que rien n'est fait pour prendre les mesures adéquates, en dépit des multiples écrits des services occupant les lieux. Même les directives du ministère de l'intérieur, exhortant la préfecture et la commune, à procéder aux aménagements et aux réfections nécessaires pour tous les arrondissements urbains sont restés lettre morte. Pour le bon fonctionnement du service public, nous réitérons, encore une fois, notre demande aux autorités locales pour mettre à la disposition de la commune urbaine : - Le bâtiment contigu au 2ème arrondissement qui était exploité par le centre régional d'investissement (CRI) et vide depuis deux ans, date du déménagement du CRI. Ce bâtiment, initialement communal, n'est exploité que quelques jours par an, lors du festival JAOUHARA, alors que le citoyen jdidi et les services publics communaux ont énormément besoin de cet édifice public. Concernant le nouveau bâtiment du 3ème arrondissement urbain, inauguré par le gouverneur de la province d'El-Jadida à l'occasion de la fête du trône, il ne répond nullement aux normes requises d'un équipement public administratif et les fonctionnaires de cet arrondissement ainsi que les citoyens usagers souffrent de la mauvaise conception de cet édifice public qui s'apparente beaucoup plus à une maison d'habitation. Quant au choix de son implantation, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne semble nullement être le fruit d'une quelconque étude préalable. S'agissant du 6ème arrondissement et bien que sa création soit parue au bulletin officiel, cet édifice continue à n'être exploité à ce jour que par l'autorité locale et les forces auxiliaires, ne laissant nulle place aux services relevant de la commune (état civil et légalisation). Ceci accentue la souffrance des citoyens résidant dans le territoire du 6ème arrondissement et vivant un clavaire au quotidien, par leur va et vient entre le 6ème arrondissement (pièces remises par le Mokadem ) et le 3ème arrondissement (échanger ces pièces au service de l'état civil encore absent au 6ème arrondissement). Signalons que le terrain vacant et mitoyen au bâtiment du 6èmearrondissement, l'agent d'autorité locale a veillé, grâce à des mécènes, à y construire une mosquée ; bonne action louable, mais malheureusement le service public prime, et il est prioritaire, ne serait ce que pour lénifier, un tant soit peu, le calvaire vécu par les citoyens. AHMED AZIZI
Secrétaire Général du SYNDICAT CDT de la Commune urbaine d'El-Jadida Ex. Membre du Conseil Supérieur de la Fonction Publique