Ecrit par la Rédaction Cette évaluation du risque-pays se fait dans un contexte inédit marqué par une crise sanitaire singulière où les gouvernements ont joué aux sapeurs-pompiers pour sauver le tissu économique. En passant sous la loupe 162 pays pour évaluer le risque d'impayés d'entreprises, l'assureur de crédit Coface dans son dernier Baromètre trimestriel et à l'occasion de la publication du guide des risques pays et sectoriels, s'est basé sur les données microéconomiques à travers 70 ans d'expérience en matière de paiement. Cette évaluation se fait dans un contexte inédit marqué par une crise sanitaire singulière où les gouvernements ont joué aux sapeurs-pompiers pour sauver le tissu économique. Et même la reprise économique en 2021 ne bénéficiera pas à l'ensemble des pays et encore moins à l'ensemble des entreprises et des secteurs de manière égale. Dans un contexte pareil, le Maroc s'est vu attribuer en matière de risque-pays la note B équivaut à un risque assez élevé. L'Algérie a reçu la note D (très élevé) ; l'Egypte, la note C (élevé). A rappeler qu'au mois de février 2020, en matière de risque-pays, dans la carte des évaluations ayant porté toujours sur les 162 économies, le Maroc s'est vu attribuer la note A4 considérée comme étant convenable en ce qui concerne le risque d'impayés des entreprises. D'autres pays du continent ont reçu la même note. Nous pouvons citer le Sénégal, le Kenya et le Botswana. D'après Coface, la croissance mondiale atteindrait alors +4,3 % en moyenne cette année, tandis que le commerce mondial progresserait de +6,7 % en volume (après –5,2 % en 2020). Et du côté des défaillances d'entreprises, après une baisse en 2020 dans toutes les régions (-22 % en zone euro, -19 % en Asie Pacifique et -3 % en Amérique du Nord) imputée aux plans de soutien gouvernementaux, leur maintien conditionnera la survie de nombreuses entreprises cette année. Sans eux, Coface estime que le nombre de défaillances aurait augmenté de 36 % dans le monde l'année dernière (contre un recul de -12 % observé). Cette reprise économique ne profitera pas également à toutes les entreprises : parmi les 23 améliorations d'évaluations de risque sectoriel ce trimestre, près de la moitié sont à mettre à l'actif du secteur automobile, dont la croissance a surpris favorablement au 2e semestre 2020. Viennent ensuite la construction et la chimie. Sans surprise, beaucoup d'activités de services resteront plus durablement freinées par la pandémie. Lire également : ENTREPRISES ZOMBIES : LA CRISE VA-T-ELLE ACCELERER CE PROCESSUS À L'ECHELLE MONDIALE ? (COFACE)