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Primaire à gauche : un débat fastidieux pour une gauche à bout de souffle, selon le Figaro
Publié dans Barlamane le 13 - 01 - 2017

Les sept candidats ont débattu laborieusement et calmement, affichant divergences et points d'accord.
La Rue de Solferino à ciel ouvert et par temps calme. L'espace d'un débat télévisé, les Français ont pu plonger dans ce qui fait d'ordinaire l'intimité d'un congrès socialiste: l'exposition minutieuse de divergences plus ou moins grandes et les discussions pointilleuses qui vont avec. Pour le premier grand rendez-vous médiatique de leur primaire, les candidats se sont efforcés de rester courtois et corrects, au risque parfois de provoquer un profond ennui. Comme s'ils n'y croyaient déjà plus.
À défaut d'avoir permis à Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Vincent Peillon de prendre l'avantage, ce premier débat aura au moins atteint l'un de ses objectifs annexes: permettre à un petit candidat de se faire connaître. Jean-Luc Bennahmias en l'occurrence, auteur de plusieurs interventions remarquées mais parfois hasardeuses. Moins structurées en tout cas que celles de Sylvia Pinel et François de Rugy, les deux autres «petits» candidats.
Pour les socialistes, ce premier grand oral était surtout l'occasion d'affirmer un positionnement
Pour les socialistes, en revanche, ce premier grand oral était donc surtout l'occasion d'affirmer un positionnement. Rempart de la droite et de l'extrême droite pour Manuel Valls, héraut de la gauche pour Vincent Peillon, futur président «de la volonté et du courage» pour Arnaud Montebourg et enfin candidat du renouveau pour Benoît Hamon. Sa proposition de mettre en place un revenu universel s'est d'ailleurs très vite retrouvée au cœur des discussions, attaquée par l'ensemble de ses concurrents. L'idée consiste à instaurer pour chacun un revenu tout au long de sa vie. Benoît Hamon place la mesure dans la lignée du RMI de Michel Rocard et de la CMU de Martine Aubry. Mais, selon Vincent Peillon, «cela coûte 400 milliards, il n'est pas praticable». Manuel Valls la rejette aussi: «Je veux une société du travail.» Le ton est poli, chacun prend garde de ne pas déraper.
L'exercice était complexe pour les socialistes. Notamment à l'égard de François Hollande, contraint de renoncer à briguer un second mandat pour cause de quinquennat raté et d'impopularité record. Chacun ayant, à un moment ou un autre, exercé des fonctions ministérielles dans ses gouvernements successifs, il fallait toutefois bien parler du bilan. Arnaud Montebourg l'a jugé «difficile à défendre», Benoît Hamon lui a trouvé «un goût d'inachevé», Vincent Peillon a déploré «un sentiment profond d'incompréhension». Quant à Manuel Valls, il a fait état de sa «fierté d'avoir servi les Français dans une période très difficile». Comme pour parler de lui-même et pas du quinquennat. Parmi les candidats, c'est lui qui portait le bilan. Et c'est donc lui qui a essuyé les attaques. À commencer par celles, nombreuses, contre la loi El Khomri.
La réforme a profondément divisé la gauche en général et les socialistes en particulier. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg promettent de l'abroger. «Elle pose d'énormes problèmes dans sa genèse, assure ce dernier. Il y a eu une sorte de coup de force avec l'usage du 49-3.» Manuel Valls ne relève pas l'allusion à l'utilisation de cette arme institutionnelle, dont il propose désormais la suppression, mais il réplique. «Abroger quoi?, s'agace-t-il. La négociation dans l'entreprise? Le compte personnel d'activité? La garantie jeune?» La loi travail les divise donc toujours. C'est le symbole de la ligne de fracture qui sépare les deux «gauches irréconciliables» dont parlait Manuel Valls. Mais ils ne se sont pas trop attardés sur le sujet, malgré tout.
En coulisses, certains socialistes commencent à se demander si le vainqueur de la primaire ne devra finalement pas accepter de se ranger derrière Emmanuel Macron
Jeudi soir, il s'agissait surtout d'éviter l'incident rédhibitoire, celui qui n'aurait pas manqué de disqualifier sur-le-champ un candidat. Les socialistes le savent, ils n'ont plus droit à l'erreur. Alors que les sondages leur promettent l'élimination dès le premier tour de l'élection présidentielle, ils comptent sur la primaire pour inverser le rapport de forces avec les deux autres candidats qui les menacent: Jean-Luc Mélenchon sur leur gauche, Emmanuel Macron sur leur droite. À tel point qu'en coulisses, certains socialistes commencent à se demander si le vainqueur de la primaire ne devra finalement pas accepter de se ranger derrière Emmanuel Macron. «Imaginez qu'il y ait 3 millions de votants à cette primaire, nous aurons un mandat pour rassembler l'ensemble des forces de gauche», a plaidé Arnaud Montebourg. C'est tout l'enjeu de ce scrutin. Attirer assez d'électeurs pour que le PS apparaisse comme le centre de gravité de la gauche. «Oui à la discussion» donc, comme l'a dit Benoît Hamon, mais seulement en position de force. Il leur reste deux débats et neuf jours seulement pour convaincre.


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