L'adhésion du Maroc à l'Union Africaine dépend-t-elle de l'Algérie seulement et si c'est le cas, sur quel critère ce pays se base pour parler au nom de cette organisation continentale? En effet, il ne se passe pas un jour sans que l'Algérie ne s'exprime sur cette demande comme l'a fait d'ailleurs son chef de la diplomatie Ramtame Lamamra à l'ouverture, samedi à Oran, du quatrième séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Lamamra est allé jusqu'à affirmer que l'adhésion du Maroc constitue une une menace pour l'intégrité même de cette organisation continentale. Lundi, à la clôture des travaux de ce même séminaire, un certain Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, a cru bon rappeler que l''adhésion à l'Union africaine est régie par des «critères clairs » et «sans préalable aucun », allusion à peine voilée au Maroc qui a demandé sa réintégration au sein de cette organisation continentale. « L'adhésion à l'Union africaine est régie par des critères clairs et sans préalable aucun. Toute partie désirant adhérer à l'Union devra se considérer comme le reste des membres avec les mêmes droits et obligations », a expliqué ce diplomate algérien lors d'une conférence de presse à la fin des travaux de cette rencontre de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. « Les Africains ne cessent de réitérer l'importance de l'Union en tant qu'outil pour la protection du continent et la relance de son développement. Ils ne sont pas prêts à mettre cette importante organisation dans une situation délicate dont elle se passerait en pareille conjoncture », a souligné ce commissaire. Le royaume, qui avait quitté l'organisation panafricaine (OUA à l'époque) en 1984 pour protester contre l'admission de la pseudo « RASD », a récemment demandé de réintégrer cette organisation, fort du soutien de 28 états membres. Depuis l'annonce de cette demande marocaine, l'Algérie et ses acolytes du « Polisario » s'agitent et tentent par tous les moyens de la bloquer alors que le reste des pays africains membres attendent sereinement le sommet de l'UA en janvier prochain à Addis Abeba pour trancher.