Le Roi Mohammed VI et son rôle majeur dans la question du Sahara : transformations diplomatiques et stratégiques en 2024    Selon Bloomberg, le Polisario veut «accentuer sa lutte» contre le Maroc, au risque de provoquer la chute de son mentor algérien    Attijariwafa Bank prépare-t-il une nouvelle étape dans son expansion régionale avec l'acquisition de Société Générale Mauritanie ?    Les professionnels du tourisme de Montpellier explorent le potentiel de la Région Fès-Meknès    L'Algérie accuse Paris de "projets hostiles"    Réunions lundi à Marrakech du Comité exécutif de la CAF et des présidents des 54 associations membres    Holding du pôle audiovisuel public : Des changements dans le CA de Medi1    La «bêtise» de Aziz Ghali n'est que le reflet de la lente agonie de l'AMDH, et c'est probablement une bonne nouvelle    Se libérer du poids du passé pour construire l'avenir    AMA Holding entre en scène avec HLAL    Lancement de la première boutique Carter's au Maroc    Atlantic Dialogues : appel à promouvoir la collaboration entre Think Tanks pour des solutions globales    Niger: 39 villageois tués dans une double attaque près du Burkina Faso    Palestine : L'ONU appelle à un cessez-le-feu et à la libération des otages    Israël ferme son ambassade à Dublin    Elections de 2021 : 474 candidats n'ont pas déposé leurs comptes de campagne (Cour des Comptes)    LdC CAF : Le Raja essuie une nouvelle défaite en s'inclinant face au Mamelodi (0-1)    UFC: Encore une défaite humiliante pour Ottman Azaitar    CAF : Réunions au sommet à Marrakech ce lundi    LDC. J3: Battu, le Raja n'est plus maître de sa ...qualification !    Un sommet pour sensibiliser et agir    La santé va mal !    Les décès au Centre hospitalier Moulay Youssef à Rabat n'étaient pas dus à une panne technique    À Rabat, la communauté syrienne remercie le Maroc pour avoir soutenu les aspirations démocratiques de leur peuple    Les failles de l'enseignement supérieur privé selon la Cour des comptes    Cour des comptes : la généralisation du préscolaire peine à se concrétiser    Remise des prix aux lauréats de la 22è édition    Casablanca à l'heure du SILEJ 2024    Amina Alami Mesnaoui : «Le livre papier est irremplaçable»    MAGAZINE : Mustapha Hafid, l'heure du pro    Exposition : Splendeur et intemporalité de Tanger    Festival : FIFM et le droit de revirement    Décès de l'acteur égyptien Nabil El-Halfawy    Retraites : sans réformes urgentes, les réserves s'épuiseront à l'horizon 2028, met en garde la Cour des comptes    BAM : le dirham quasi-stable face au dollar et à l'euro    Santé mentale : la Cour des Comptes pointe des problèmes structurels    Décès "préoccupants" au CH Moulay Youssef : les explications du MSPS    Idrissi retrouve Diaz en finale        Leicester : Bilal El Khannouss dans le viseur de Liverpool    La COP 16 adopte 35 résolutions pour lutter contre la désertification    Port sec d'Agadir : Le décret attendu depuis 6 ans enfin adopté    Les audits accablants des comptes des partis politiques démontrent la nécessité d'un choc réformateur    Casablanca. 37,6 millions de DH pour l'aménagement paysager des espaces verts de certains boulevards et axes structurants    "La Vérité perdue" de feu Mustapha Alaoui, présentée lors d'un hommage à Rabat    Le Mali, le Niger et le Burkina jugent « irréversible » leur retrait de la Cedeao    Le Canada va supprimer le plafond d'investissement pour les fonds de pension    DSK : "La France a plus besoin du Maroc que l'inverse"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Retraites : sans réformes urgentes, les réserves s'épuiseront à l'horizon 2028, met en garde la Cour des comptes
Publié dans Barlamane le 15 - 12 - 2024

Le rapport de la Cour des comptes pour l'année 2023 a mentionné une réalité alarmante concernant le système de retraite au Maroc, et plus particulièrement la situation du Fonds marocain de retraite (CMR). Le déficit technique de 9,8 milliards de dirhams enregistré en 2023 par le CMR «constitue un signal critique.» Avec des réserves atteignant 65,8 milliards de dirhams à la fin de 2023, mais prévues pour s'épuiser à l'horizon 2028 selon les données du ministère de l'économie et des finances, le Maroc fait face à une situation similaire à celle de nombreux systèmes de retraite à prestations définies.
Ces réserves, qui jouent le rôle de tampon financier face aux déséquilibres entre cotisations et prestations, sont tributaires de plusieurs tendances. La hausse de l'espérance de vie et la stagnation, voire le recul, des taux de natalité augmentent la proportion des retraités par rapport aux actifs cotisants. Par ailleurs, les ajustements passés, tels que la hausse des taux de cotisation ou l'élévation de l'âge de départ à la retraite, se révèlent insuffisants pour inverser durablement la trajectoire du déficit.
La Cour attire également l'attention sur les "marges financières supplémentaires" nécessaires pour faire face à des crises imprévisibles, exacerbées par des changements climatiques (sécheresses, inondations) et des tensions géopolitiques. Cela traduit une reconnaissance des risques systémiques qui amplifient la fragilité des finances publiques. Les dépenses imprévues liées aux catastrophes climatiques et sanitaires augmentent les pressions budgétaires, réduisant les capacités d'intervention de l'Etat marocain. Par ailleurs, les perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales ou les hausses des prix des matières premières rompent l'équilibre des stratégies d'ajustement budgétaire.
Intervenir dans l'urgence
Le rapport recommande à juste titre «une accélération des réformes pour garantir la pérennité du système de retraite.» Quels leviers activer ? Une réforme systémique, en passant d'un régime à prestations définies à un système à cotisations définies, pourrait garantir plus de soutenabilité. Cependant, selon une source qui s'est confiée à Barlamane.com, «ce changement aurait un coût social élevé à court terme en particulier pour les générations proches de la retraite.» L'instauration d'un pilier complémentaire obligatoire, comme observé dans certains pays, pourrait atténuer la pression sur les régimes de base. Cependant, «il reste à savoir comment concilier soutenabilité financière et équité intergénérationnelle», a-t-on affirmé. Les réformes passées ont souvent reposé sur une augmentation des charges pesant sur les actifs actuels sans véritable contrepartie pour les jeunes générations, créant ainsi un sentiment d'injustice sociale.
Intégration du secteur informel
L'enjeu dépasse largement les seuls ajustements techniques. Il s'agit d'une réforme globale, touchant à la fois au système de retraite et à la structure économique du pays. «Cela inclut une meilleure intégration du secteur informel où une grande partie de la population active ne cotise pas au système de retraite, aggravant ainsi les déséquilibres. De plus, la diversification des sources de financement, notamment à travers des instruments financiers innovants pour soutenir les réserves de retraite, pourrait être explorée. Enfin, un dialogue social inclusif est essentiel pour garantir la mise en œuvre des réformes sans heurts majeurs», propose notre source, proche des milieux économiques.
L'absence de réformes structurelles imminentes «pourrait précipiter une crise systémique», a-t-elle mentionné. Le dépassement des intérêts politiques à court terme au profit d'une vision à long terme devient une condition sine qua non pour éviter des scénarios catastrophiques. La soutenabilité financière des retraites n'est pas seulement une question budgétaire, mais aussi un enjeu de justice sociale et de stabilité économique, qui doit mobiliser une expertise technique et une direction politique déterminées.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.