Aujourd'hui, le débat sur l'avenir des nations arabes est vital. Il oppose deux visions: celle d'un futur où le citoyen est au centre des priorités, avec le bien-être, l'éducation et le développement comme moteurs, et celle d'un immobilisme nourri par des doctrines figées et des illusions sur une grandeur passée. Personne ne demande de nier la richesse de la civilisation arabo-musulmane. Elle a brillé grâce à l'innovation, au progrès économique et à un esprit d'ouverture. Mais lorsque nous devenons prisonniers de cette nostalgie, nous étouffons les opportunités de bâtir un avenir prometteur. L'heure est venue de choisir : persister dans des discours populistes ou embrasser un chemin de réforme, tourné vers les défis réels et les aspirations des citoyens. Les exemples concrets abondent. En Syrie, le régime autoritaire d' Al Assad a sacrifié son peuple en vendant les intérêts du pays à l'Iran. Ce régime a transformé une nation aux ressources et au potentiel considérables en un champ de ruines. La Syrie pourra renaître lorsqu'elle tournera la page de cette oppression pour se concentrer sur la reconstruction et le développement. Au Liban, les décennies de crise sont le fruit d'une mentalité confessionnelle qui étouffe la créativité et paralyse l'économie. Sous la domination du Hezbollah, marionnette de l'Iran, le pays s'est effondré. Les Libanais doivent rompre avec ces logiques destructrices et choisir de mettre le Liban au premier plan, en favorisant un modèle démocratique basé sur la connaissance, le commerce et la modernité. En Iran, un régime despotique gaspille les ressources du pays dans des ambitions expansionnistes et le financement d'organisations terroristes. Cette politique a plongé le peuple iranien dans une misère insoutenable. La renaissance de l'Iran dépendra de sa capacité à se libérer de cette oppression et à investir dans le bien-être et le progrès de sa population. Quant à la Palestine, sa cause a été détournée par des dirigeants souvent corrompus instrumentalisés par des puissances étrangères poursuivant leurs propres intérêts. Plutôt que de produire des armes rudimentaires pour combattre Israël, les Palestiniens pourraient tirer parti des avancées technologiques de leur voisin pour construire un Etat prospère, en se concentrant sur l'éducation, l'innovation et la santé. Ces exemples révèlent un problème central : l'attachement à des slogans et des idées dépassées, qui freinent les sociétés arabes. La grandeur passée de la civilisation arabo-musulmane ne s'est jamais construite sur des slogans vides. Elle est née d'un esprit d'innovation, d'ouverture et de pragmatisme. Les savants comme Ibn Sina ou Al-Khwarizmi n'étaient pas des nostalgiques ; ils regardaient vers l'avenir. Cette philosophie doit être au cœur de toute tentative de renaissance. La voie vers l'avenir ne passe ni par le déni de l'héritage arabo-musulman ni par une imitation aveugle d'autres modèles. Elle repose sur une réinvention pragmatique, qui tire des leçons du passé pour répondre aux exigences du présent. Les nations arabes doivent investir dans l'éducation, la science et la technologie, diversifier leurs économies et promouvoir des politiques inclusives. Ce n'est qu'en redonnant la priorité aux citoyens – à leur bien-être, à leur sécurité et à leurs aspirations – que ces nations pourront retrouver leur place sur la scène mondiale. Il est temps d'abandonner les discours populistes et de s'attaquer aux vrais défis : reconstruire des nations souveraines, prospères et capables de répondre aux besoins de leurs citoyens. Il ne s'agit nullement d'oublier la grandeur passée, mais de s'inspirer de l'esprit de progrès qui l'a rendue possible. L'histoire est claire : les nations qui prospèrent sont celles qui regardent vers l'avenir. Le Maroc, sous la conduite clairvoyante du Roi, montre la voie à suivre. Les autres acteurs sont appelés à suivre cet élan progressiste, s'inspirant de cet exemple pour bâtir un avenir prospère et harmonieux.