Le projet de loi de finances pour l'année 2025, présenté par Nadia Fettah Alaoui, consacre un montant sans précédent de 133 milliards de dirhams à l'acquisition, la réparation des équipements militaires et au soutien du développement de l'industrie de défense marocaine. Ce chiffre, en constante augmentation par rapport aux 119 milliards de dirhams alloués en 2023 (+11,8 %) et aux 124 milliards en 2024 (+7,3 %), témoigne d'une stratégie volontariste afin de moderniser les capacités militaires du Maroc et à renforcer sa souveraineté stratégique. Cette augmentation significative des investissements dans le secteur de la défense «illustre un effort coordonné pour répondre aux défis sécuritaires régionaux et aux nouvelles exigences technologiques, en particulier dans un contexte où les menaces asymétriques et les tensions géopolitiques persistent», nous confie une source proche du dossier. L'allocation de tels montants à l'équipement des Forces armées royales (FAR) «traduit une volonté claire de doter le Maroc de moyens militaires compétitifs au niveau international, notamment en matière d'acquisition de systèmes de défense modernes et de technologies de pointe.» Le soutien au développement de l'industrie de défense marocaine, secteur en pleine expansion, participe également de cette vision. En allouant des ressources importantes à cette industrie, Rabat «entend non seulement assurer une plus grande autonomie dans la production de matériels militaires, mais aussi développer une filière industrielle locale à forte valeur ajoutée, capable de stimuler l'innovation et de créer des emplois hautement qualifiés», a-t-on ajouté. La répartition de ces 133 milliards de dirhams montre aussi une perception rigoureuse : une partie significative des fonds est dédiée à l'entretien et à la modernisation des équipements existants, garantissant une efficacité opérationnelle constante des FAR. Ce budget inclut également des investissements dans la recherche et le développement, un domaine crucial pour maintenir une capacité d'innovation continue face aux évolutions rapides des technologies militaires.