Avec un budget de près de 70 millions de dirhams alloué jusqu'à la fin 2023, le ministère de l'Intérieur supervise la mise en place de fourrières communales et provinciales, tout en lançant des campagnes de stérilisation et de vaccination. Ce programme vise à garantir une gestion durable de la population canine, répondant ainsi aux normes internationales en matière de santé publique et de sécurité. Le Maroc, dans la perspective de l'organisation de la Coupe du Monde 2030, s'est engagé dans une campagne rigoureuse pour éradiquer le problème des chiens errants. Selon des informations fournies par le ministère de l'Intérieur, cette initiative a fait partie d'un programme étalé sur cinq ans, avec un budget alloué de près de 70 millions de dirhams jusqu'à la fin de l'année 2023. Ce programme a accompagné plusieurs communes pour l'installation et l'équipement de fourrières à l'échelle communale et provinciale, qui accueilleront les chiens errants. Ce phénomène, un problème récurrent, est pris au sérieux par les autorités. En 2021, par exemple, celles-ci ont constaté des milliers de morsures par des chiens, certaines entraînant la transmission de maladies comme la rage. Ce fléau a des implications financières directes, puisque les traitements antirabiques coûtent chaque année au Maroc environ 80 millions de dirhams, selon des chiffres officiels. La solution proposée pour la gestion des chiens errants repose non seulement sur la capture et la mise en fourrière, mais également sur des campagnes de stérilisation, de vaccination et de relâchement contrôlé, afin de réguler la population de ces animaux. Ce modèle rompt avec des méthodes plus radicales et controversées utilisées par le passé, où les abattages massifs étaient vertement critiquées par les ONG de protection animale. À la lumière des préparatifs pour la Coupe du monde, l'urgence de la situation est amplifiée. Les autorités locales, notamment dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech ou Rabat, sont sous pression pour répondre aux exigences internationales en matière de propreté et de gestion des animaux errants. Selon des rapports, certaines municipalités ont déjà commencé à accélérer le processus de création des fourrières, tandis que des campagnes de stérilisation massives sont en cours pour endiguer la croissance de la population canine. Le projet global vise à assurer qu'à l'horizon 2030, le Maroc pourra accueillir ses visiteurs dans des conditions conformes aux standards internationaux. La mobilisation récente de 80 millions de dirhams n'est que la première étape d'un effort soutenu qui, espèrent les autorités, aboutira à long-terme.