Le gouvernement israélien a déclaré qu'un drone a ciblé la maison du Premier ministre Benjamin Netanyahu, samedi, sans faire de victimes, alors que les combats avec le Hezbollah et le Hamas ne montraient aucune pause après l'assassinat du cerveau du Hamas de l'attaque du 7 octobre de l'année dernière. L'armée israélienne a déclaré que des dizaines de projectiles ont été lancés depuis le Liban un jour après que le Hezbollah a annoncé une nouvelle phase des combats. Environ 70 "projectiles" ont été tirés dimanche matin depuis le Liban vers le nord d'Israël en quelques minutes, a annoncé l'armée israélienne qui en a intercepté "un certain nombre". "Après que les sirènes d'alerte ont retenti entre 11H09 (08H09 GMT) et 11H12 dans les régions de l'est et du nord de la Galilée, environ 70 projectiles ont été repérés entrant depuis le Liban", a indiqué l'armée dans un communiqué. La veille, le Hezbollah libanais avait tiré plus de 200 roquettes sur Israël, selon l'armée. Par ailleurs, le bureau de Netanyahu a déclaré qu'un drone a visé sa maison dans la ville côtière méditerranéenne de Césarée où ni lui ni sa femme n'y étaient. La censure militaire israélienne a imposé l'interdiction de publier des informations relatives à ce bâtiment. Le quotidien israélien Yediot Ahronoth a indiqué que le drone a survolé une distance de 70 km depuis le Liban et a touché un bâtiment à Césarée. selon lui, le bureau de Netanyahu refuse de préciser où il se trouve. Un blogueur israélien Ron Cohen qui dit habiter dans le même quartier que celui de Netanyahu a assuré que ce dernier et son épouse se trouvaient dans leur maison à Césarée, indiquant que les sirènes d'alerte ont retenti 30 secondes avant que leur bâtiment ne soit touché. Selon lui, ses doutes sont étayés par l'arrivée immédiate d'une force importante des gardes personnels de l'appareil de protection présidentiel et de forces de soutien des unités spéciales de la police chargées des évacuations et de l'atterrissage de trois hélicoptères sous la protection d'avions de chasse.
Les pertes civiles au Liban « beaucoup trop élevées »
Le Hezbollah n'a pas revendiqué la responsabilité mais a déclaré avoir mené plusieurs attaques à la roquette sur Israël. L'Iran cherche à se distancier de l'attaque, par le biais de sa mission permanente à l'ONU affirmant que l'action en question a été menée par le Hezbollah au Liban. L'attaque a eu lieu alors qu'Israël devrait répondre à une attaque lancée plus tôt ce mois-ci par l'Iran, qui soutient à la fois le Hezbollah et le Hamas. La chaîne israélienne N12 estime, sans citer de sources, qu'Israël espère que cette attaque donnera "une plus grande légitimité pour une gamme plus large de cibles" lors de futures représailles contre l'Iran, en réponse à l'attaque du 1er octobre où Téhéran a lancé environ 200 missiles balistiques sur Israël. Israël a de son côté mené au moins 10 frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth, connue sous le nom de Dahiyeh, une zone densément peuplée, ont indiqué les autorités libanaises. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a qualifié de « beaucoup trop élevées » les pertes civiles au Liban dans la guerre qui s'intensifie entre Israël et le Hezbollah et a exhorté Israël à réduire certaines frappes, en particulier à Beyrouth et dans ses environs.