Le sommet Union européenne-Union africaine des 17 et 18 février à Bruxelles peut être contaminé par la présence de Brahim Ghali, poursuivi par la justice dans le cadre de deux plaintes le visant pour «tortures» et «génocide». Plusieurs dirigeants africains se préparent à prendre part au sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA), prévu les 17 et 18 février 2022. Les discussions qui portent sur les préparatifs du sommet, les résultats attendus et les principaux thèmes et idées se sont déroulés sans la présence du chef de l'entité séparatiste, Brahim Ghali, que l'Algérie cherche à imposer de force dans ce rendez-vous. Plusieurs personnalités ont lancé une pétition en ligne pour dénoncer la probable présence de Brahim Ghali à ce sommet. Le chef du Polisario, pour rappel, est visé par deux plaintes en Espagne. La plus récente, pour «arrestation illégale, tortures et crimes contre l'humanité», a été déposée avant deux ans par Fadel Breika, dissident du Front Polisario, qui affirme avoir été victime de «tortures» dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie. L'autre avait été déposée en 2007 par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (Asadedh) pour «génocide», «assassinat», «terrorisme», «tortures» ou «disparitions», commis là encore dans les camps de Tindouf, d'après cette organisation basée en Espagne. Le sommet organisé à Bruxelles réunira les dirigeants des Vingt-Sept et ceux des 55 membres de l'UA en présentiel, si les conditions sanitaires le permettent. Il devrait aider à «définir les priorités clés pour les années à venir et pourrait fournir les orientations stratégiques et politiques pour les relations entre les deux continents», précisent les Européens. Des investissements devraient être décidés lors de ce sommet au moment où l'UE et l'UA veulent renforcer leur partenariat dans la réponse à la pandémie de Covid-19 et la relance économique.